J’étais sûr d’avoir posé mon agrafeuse ici...

Posté le 25.02.2018

Au cinéma, l’imagination va parfois TRÈS loin. Il existe même des films où ce sont des objets qui tuent, ou du moins qui permettent de tuer. Mais attention, je ne parle pas de couteaux, tronçonneuses et autres moyens contondants d’en finir avec quelqu’un. Je parle d’objets courants, du quotidien, auxquels on ne ferait pas forcément référence en parlant du genre horrifique. Dans l’idée de tout ce qui touche au « B », nous en avons une légion ; les préservatifs tueurs de Killer Condom, L’Attaque des tomates tueuses de 1978 (avec Georges Clooney, what else ?), et bien d’autres encore. Ici, j’ai essayé de compiler les objets les plus basiques et banals que nous retrouvons en mode « killer » dans différents métrages.  Sans être munis de dents ni ayant une apparence flippante au premier abord, ces objets ont pourtant un potentiel mortel non négligeable. Je passe donc volontairement outre ce que nous pouvons voir fréquemment dans les films d’horreur, c'est-à-dire les voitures (Christine), les miroirs (Mirrors, Oculus) ou les poupées (Saga Chucky, Dolls). Bien entendu, la présente liste comprend un nombre important de spoilers.

Après ce top, vous irez même jusqu’à vous méfier de votre canapé.  

5. Une cassette vidéo

On parle d’une cassette vidéo. Une K7, quoi ! Vous savez, ce qu’on avait tous à profusion sur nos étagères depuis la fin des années 70, sans se rendre compte que ces petites choses pouvaient potentiellement être possédées par l’esprit dérangé d’une gamine au fond d’un puits. Comme quoi, on nous ne dit pas tout ! Après le visionnage de ce film, impossible d’insérer une cassette vidéo sans étiquette dans le magnétoscope sans se demander si nous n’allons pas être la malheureuse victime du cercle.

Le principe est extrêmement simple ; vous regardez la vidéo, le téléphone sonne et une voix d’outre-tombe vous annonce qu’il vous reste sept jours à vivre. Durant ce laps de temps, la petite Sadako (ou Samara, c’est selon) viendra vous rendre quelques petites visites pour vous tendre les nerfs avant de sortir de son puits, puis de votre téléviseur, pour littéralement vous faire mourir de peur. 

Tout part d’une légende urbaine transformée en roman par Koji Suzuki en 1991. S’ensuit le film Ring d’Hideo Nakata (1998) et plusieurs autres métrages, dont un remake américain par Gore Verbinski, Le Cercle, en 2002. Et il faut dire que ça fout les flopettes !

Heureusement, le DVD est venu nous sauver la mise.

4. Un cahier

Un cahier, sérieusement ? Donc, on parle bien du truc qu’on avait tous sur notre pupitre à l’école ? Basique, simple, avec des pages blanches (voire déjà lignées !), on écrivait allègrement à l’intérieur sans se soucier des terribles conséquences que cela aurait pu avoir. Il aurait suffi qu’un seul dans la classe soit en possession d’un Death Note et c’était l’hécatombe. Peut-on faire plus banal qu’un cahier pour dégommer des gens ? Il est vrai que ce dernier est lié à un dieu de la mort, mais ça n’enlève pas que c’est juste un foutu cahier !

Un jeune étudiant talentueux nommé Light trouve, par hasard, un étrange cahier, le Death Note. D’après les règles édictées dans ce dernier, il est possible de tuer les gens avec, en écrivant leur nom à l’intérieur. Waf ! La bonne blague ! Light tente le coup et effectivement, il peut contrôler la mort de n’importe qui du moment qu’il écrit le nom de la personne dans le cahier et qu’il a son visage en tête. L’occasion pour lui de prendre le pouvoir et de taper la causette avec Ryuk, le dieu de la mort.

Tout d’abord un manga édité au Japon en 2003 (écrit par Tsugumi Oba et dessiné par Takeshi Obata), l’histoire devient un animé de 37 épisodes en 2006, réalisé par Tetsuo Araki. Puis, le succès aidant, il devient un film en deux parties au Japon la même année. D’autres métrages liés à l’univers suivront, avant que cette histoire japonaise bien cossue ne devienne un lamentable remake américain en 2017. 

Depuis, je n’écris que sur post-it.

3. Des extensions capillaires

Des extensions capillaires ? Personnellement, je ne pratique pas cette activité consistant à la pose d’extensions, mais il est vrai que cela se fait relativement souvent chez le coiffeur. Que feriez-vous alors si vos propres cheveux (ou du moins ceux qu’on vous a rajouté) venaient à s’en prendre à vous ? Ce serait le délire, non ? Un peu comme ce film, d’ailleurs.

Cette idée brillante vient, encore une fois, du Japon. Réalisé par Sion Sono, Exte : Hair Extensions (2007) parle de cheveux maudits et utilisés dans un salon de coiffure pour rajouter de la consistance capillaire aux jeunes filles adeptes de cette nouvelle mode. Il n’en faut pas plus pour que ça commence à devenir le bordel et que l’une des employées, en plus de gérer ses problèmes personnels, se mette en quête de la vérité, aussi dérangeante soit-elle.

Des cheveux qui tuent, il fallait oser et le résultat est simplement bluffant, tant au niveau de la direction du film, de l’histoire ou des effets spéciaux. Et puis, revoir Chiaki Kuriyama, ça fait toujours plaisir. Reste l’idée de base complètement barrée, sur une toile de fond de malédiction, envoyant carrément du lourd !

La boule à zéro, c’est bien aussi, non ?

2. Tout l'inventaire de Warehouse 13

Ici, on ne fait pas dans le détail ; c’est carrément tout un entrepôt rempli d’objets insolites et parfois meurtriers. Le peigne de Lucrèce Borgia, la boule disco du Studio 54, le dé à coudre d’Harriet Tubman, l’écharpe de Primo Levi, vous ne vous ennuierez pas pour trouver un nombre incroyable d’objets au potentiel hors normes. Il faut dire que la sécurité du monde repose entièrement sur la capacité des « gardiens de l’entrepôt » à bien faire leur travail.

Démarrée en 2009, la série débute avec l’arrivée de l’agent Pete Lattimer et l’agent Myka Bering à l’entrepôt 13. Ils font la connaissance du responsable des lieux, Artie, et doivent maintenant récupérer différents artefacts à travers le monde pour éviter que ça ne parte en cacahuète. La série compte cinq saisons, bourrées d’objets en tout genre. Bon, d’accord, nous ne sommes pas en présence d’un film et encore moins de quelque chose que nous pourrions qualifier d’horrifique. Cependant, tout un entrepôt d’objets maudits, possédant chacun leur histoire et leur capacité, il fallait tout de même que ça se trouve sur la seconde marche du podium, non ?

Dans le cas présent, nous avons donc largement le choix. La plupart des objets ont un lien historique fort, avec un événement ou une personnalité, et sont majoritairement maudits. Ce qui est fort, avec cette histoire, c’est que leur apparence est d’une banalité à pleurer et que l’on ne se rend compte de leur dangerosité que trop tard. D’ailleurs, les agents de l’entrepôt en feront souvent les frais.

Le plus prudent, c’est de ne toucher à rien. 

1. Un pneu

Alors là, ça dépasse tout ce que j’ai pu imaginer. En établissant cette liste, j’ai pas mal réfléchi et c’est là que je me suis souvenu de cet obscur métrage français complètement barré, sorti en 2010 : Rubber. Ici, c’est un pneu l’antagoniste principal. UN PNEU !!! Le truc qu’on a tous sur nos voitures, qui se trouve être l’objet le moins menaçant du monde (sauf pour les hérissons) et qui est à des années-lumière d’être la babiole pour laquelle on aurait une quelconque aversion.

Un pneu avec des pouvoirs psychokinétiques décime plein de monde dans le désert californien en leur faisant exploser la tête, tout ça sous le visuel de quelques spectateurs armés de jumelles. Un shérif en roue libre, des protagonistes à la masse, une ode à tout ce qui n’a aucune raison ; on doit ce film à Quentin Dupieux, musicien et réalisateur, aussi connu sous le nom de Mr. Oizo. Compositeur de musique électronique, habitué des univers barrés (il a travaillé avec Michel Gondry), le réalisateur se lâche complètement dès les premières minutes du film et ça ne s’arrange pas par la suite.

Un pneu tueur, sérieusement ? Même si le constat paraît carrément naze, ce film est tellement barré que si on aime l’absurde, on ne peut que l’aimer. Et puis, avec un méchant principal comme celui-là, ça permet à ce métrage sympatypique de se hisser à la première place de ce classement. Bravo Quentin ; en matière d’objet courant tueur, tu fais fort !  

Et du coup, maintenant, j’ai aussi peur des tricycles.  

Conclusion

Les objets du quotidien méritent notre respect car on ne connaît jamais vraiment leur origine, ni s’ils viennent en paix. Quand on pense qu’un simple cahier ou un pneu peuvent devenir des engins de mort, on relativise vachement sur notre propre perception, non ? En tout cas, à partir de maintenant, je demanderai poliment à une chaise si je peux m’asseoir avant de le faire. Tiens, c’est bizarre ; il me semble que mon canapé essaie de me dire quelque ch…  

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

Partagez cette page