Ah, l'amour après l'apocalypse

Bien que sorti officiellement en 2020 aux Etats-Unis, Love and Monsters a débarqué sur la plateforme Netflix en 2021. Réalisé par Michael Matthews, aux commandes de Five Fingers for Marseilles en 2017, ce métrage parle d’une histoire d’amour se déroulant après un événement cataclysmique ayant fait démesurément grandir les animaux à sang froid. Bien que se retrouvant indéniablement devant un film à la trame amoureuse assumée, on ne peut s’empêcher de se dire que ce n’est pas mal du tout. Donc, cela veut-il dire que c’est bien ? Les monstres sont-ils badass ? Le chien survit-il ? On embarque son insecticide et on se lance dans la critique !

Sept ans après la destruction de la météorite Agatha 616 qui a eu pour conséquence de transformer tous les animaux à sang froid en monstres géants, Joel (Dylan O’Brien) se terre dans un bunker avec d’autres survivants. Désireux de revoir sa petite amie de l’époque, il va sortir à la surface pour se taper un voyage de 130 bornes tout en se faisant de nouveaux amis et en évitant de se faire dévorer par les monstruosités peuplant maintenant la Terre.

On démarre franchement le film avec l’explication, dessins à l’appui, de la catastrophe qui s’est abattue sur le monde. Dans l’idée, on retrouve des traces de Bienvenue à Zombieland ou encore de la série Daybreak, ce qui n’est pas désagréable. Bien que jouant moins la fibre comique que les deux productions précitées, Love and Monsters nous propose plus qu’une simple histoire d’ados en manque de zigzig.

Le monde a changé depuis qu’il a été sauvé d’une météorite, déclenchant ainsi l’agrandissement démesuré des bestioles à sang froid. Dans ce nouvel univers sans pitié, les effets spéciaux nous font passer un superbe moment. C’est ainsi que nous rencontrons des escargots géants peu ragoûtants, des mille-pattes colossaux qui nous filent les jetons ou encore des crapauds gigantesques jouant de leur langue comme Indiana Jones de son fouet.

Dès que l’on met le nez dehors, la menace est constante et ce nouveau monde n’a aucune pitié. Joel n’est pas du tout taillé pour y survivre. Dylan O’Brien, après être passé par la série Teen Wolf et la trilogie Le Labyrinthe, nous livre ici une prestation de froussard bienvenue. L’occasion pour lui de se faire des potes à la surface, notamment Boy, un chien qui a perdu sa patronne, ainsi que Clyde (Michael Rooker) et la jeune Minnow (Ariana Greenblatt), tous deux ayant notamment joué dans le Marveliverse et se transformant ici en chasseurs de monstres émérites.

Traverser des terres hostiles remplies de monstres n’est pas chose facile. Et tout ça pour quoi ? Pour retrouver une petite amie perdue depuis sept ans dans une colonie éloignée à plus de 130 kilomètres ? Il a du cœur, le Joel, et c’est ça qui parvient à le sauver durant une grande partie du métrage. Car au-delà de la simple histoire de jeunes adultes en mal d’amour, Love and Monsters nous propose non seulement des scènes d’actions bien fichues mais aussi une introspection du personnage principal qui n’est pas piquée des hannetons, si je puis dire.

Les autres personnages ne sont pas aussi travaillés mais cela n’altère en rien l’histoire en elle-même. Je peux cependant citer Aimee (Jessica Henwick), ayant déjà un bon nombre de métrages à son actif (Star Wars VII, Underwater, Godzilla vs Kong), interprétée avec juste ce qu’il faut de mièvrerie et de combativité ; pas folle la guêpe.

Bien que restant droit dans ses bottes en matière d’histoire à l’eau de rose, le film dépasse cela pour nous offrir une dimension complémentaire. Dès lors, on se surprend à vouloir en connaître plus sur ce nouvel univers et les bestioles qui le peuplent. La dernière partie du métrage reste cependant d’un ultra-conventionnel (oui, on a tous vu que le gentil était un méchant et le gros méchant… un gentil). On assiste donc à une fin cohérente… appelant potentiellement une suite.

Mais dans un film postapocalyptique, on est là pour voir de la post-apocalypse, non ? Eh bien on n’est pas déçu par le voyage ; que ce soit au niveau visuel ou grâce à la foule d’idées pour rendre ce monde dangereux, le tout nous fait passer un agréable moment. Phobiques des insectes et des bébêtes baveuses, restez loin de l’écran ! Nous avons même droit à une scène bien fichue (bien que sentant le « Mon Chéri » à des kilomètres) avec un robot et je ne parle pas de la relation entre Joel et son chien qui reste indéniablement touchante.

Alors oui, on reste dans un film réservé à un public large et ça va donc être gentillet niveau violence, bien que surprenant sur plusieurs aspects, notamment la dynamique et le design de certaines créatures. Il faut aussi mentionner que l’humour ne fait pas toujours mouche, restant calmos par rapport à certains dépassements alléchants que l’on a pu avoir dans d’autres métrages cités dans cet article. Le scénario n’est pas non plus une grosse prise de tête, mais au moins, il a le mérite d’être clair et de se valoir à lui-même.

Film qui partait mal lorsque j’ai appuyé sur « Play », j’ai été agréablement surpris ! Des acteurs sympathiques, des monstres énormément… monstrueux, une histoire simple mais palpitante, des effets spéciaux carrément cool et une relation amoureuse bancale en pleine post-apocalypse ; Love and Monsters, rien que le titre résume pleinement la situation. Idéal pour passer un bon moment pop-corn et se mettre en mode « cocon » pendant la durée du film.

Et ne vous inquiétez pas ; le chien survit.

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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