La naissance d'une légende ?

John Wick, ancien tueur à gages, a tout pour être heureux ; une femme aimante, une maison, une Ford Mustang de 1969, une vie bien rôdée. Après la mort de son épouse des suites d'une maladie, il reçoit un chiot beagle, offert par feue son aimée pour supporter cette perte et parvient, tant bien que mal, à rester dans les clous. Seulement, des membres de la mafia russe vont s'introduire chez lui, le battre, voler sa voiture et tuer son chien. A partir de là, celui que les autres tueurs nomment Le Croquemitaine va reprendre du service. 

Bon, hein, on connaît l'histoire ; un ancien tueur qui se voit obligé de se venger suite à la mort de... bla... bla... bla. En actionnant le bouton "play" pour voir ce film, j'étais loin de m'imaginer le fun absolu que cela serait sur toute sa durée. Malgré le fait de se retrouver sur un chemin connu et balisé, John Wick parvient à surprendre sur bien des points et même à nous faire passer un excellent moment, alliant parfaitement action et drame. 

Il faut dire que la prestation de Keanu Reeves aide beaucoup à l'affaire. Personnage torturé par la perte terrible de son épouse, il voit les choses qu'il aiment se faire violemment retirer de sa vie par une bande de mafieux pourris-gâtés. Alors que l'on comprend totalement son désarroi, on admire la prestation de cet acteur qui n'a plus qu'un mot à la bouche ; vengeance. 

Michael Nyqvist, vu dans plusieurs films et notamment la trilogie MIllénium, joue le rôle du parrain de la mafia russe, Viggo Tarasov. Il offre également un méchant à la hauteur de son adversaire, activant son code d'honneur uniquement quand cela l'arrange. En prenant, entre autre, la présence à l'écran de John Leguizamo, Adrianne Palicki, Lance Reddick, Willem Dafoe et Ian McShane, on ne peut que passer un bon moment. 

A noter également le fils de Viggo Tarasov, Iosef, joué par Alfie Allen. Cela ne vous dit rien ? Le frère de la chanteuse Lily Allen et, bien entendu, Theon Greyjoy dans la série Game of Thrones. Cette tête à claque est à l'origine de tout ce bazar et même si on lui en veut terriblement... il faut avouer que sans lui, il n'y aurait pas eu cette sublime vengeance. 

Car oui, John Wick est un film de vengeance, mais cela ne s'arrête pas là. Comme l'a dit le scénariste, Derek Kolstad, le but était de savoir ce qui arriverait si le pire homme au monde trouvait le salut... et qu'on le lui retirait. Avec ce film, nous avons un pendant de réponse ; ce serait le gros bazar total et absolu. Tout en restant pragmatique et concentré, John Wick s'en va pour une guerre personnelle, avec plein d'armes et de persévérance. Le but ici est de détruire la source de ce qui a créé la douleur de la perte. Son épouse étant morte de maladie, il ne pouvait cogner contre rien du tout pour décharger sa rage. Ici, Iosef étant le déclencheur, c'est toute la mafia russe qui devient la source du mal... et qui est donc à éliminer. 

On ne peut pas borner John Wick a un simple film de vengeance. L'image est impeccable et il est de ces rares films où les scènes d'action sont totalement lisibles, sans maux de crânes ou incompréhension de ce qui arrive. Du coup, l'ensemble est fluide, tant dans le scénario que dans la mise en place. On suit avec intérêt l'avancée de John dans sa quête et, soyons honnêtes, on le soutient également. 

Bien entendu, le film n'est pas exempt de défauts, mais les qualités prennent rapidement le pli sur tout le reste à tel point que l'on préfère passer un bon moment avec tout ce qui est bon que réellement chercher ce qui pourrait être mauvais. Pour parfaire le tout, on surfe sur la vague (clin d'oeil à Point Break, M. Reeves) de l'étrangeté avec ce monde bizarre qu'est celui des tueur à gages du film ; on paie en pièces d'or, il y a un code à suivre et, bon sang, Ian McShane a l'air de tirer bien plus que des ficelles. Cela aide à se sentir bien devant un scénario certes convenu, mais intéressant. 

Pour son premier film en tant que réalisateur (si mes sources sont justes), Chad Stahelski nous signe un petit bijou d'action noire qui ravira les amateurs de genre. Une histoire de vengeance implaccable qui ira jusqu'à son assaut final, à la fois exaltant et frustrant. Oui, la fin d'une quête, c'est souvent comme cela. Mais qui dit fin d'une quête peut très bien dire naissance d'une légende, non ?

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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