Bonne chance pour la rentrée !

Vous me connaissez ; j’apprécie particulièrement le cinéma horrifique asiatique. Lors du débarquement de School Tales sur Netflix, je me suis dit que c’était une nouvelle occasion d’en découvrir encore quelques pépites, l’origine de cette production étant cette fois-ci thaïlandaise. Cette minisérie, créée par Phontharis Chotkijsadarsopon, est basée sur des bandes dessinées à succès et traitant toutes du même sujet ; des histoires de fantômes à l’école. Mais cela nous colle-t-il des frissons ? Le milieu scolaire est-il aussi terrible ? Les esprits ont-ils des heures de cours ? Parcourons ensemble les huit épisodes de cette minisérie tout en prenant soin de bien vérifier que l’on ait tout son matériel scolaire !

Episode 1 – À 7h du matin

Tous les matins, un élève doit arriver plus tôt pour prévenir ses camarades du livre inscrit au tableau car celui qui ne l’a pas dans ses affaires… disparaît de la surface de la Terre et de la mémoire des autres.

Début en douceur pour cette minisérie. Si l’on va au-delà du fait que la trouille n’est pas réellement au rendez-vous, on distingue une nette critique sociale en toile de fond, mettant en exergue l’éternelle différence entre les classes de la société. Peu convaincant, il faut l’avouer.

Mais on a tous eu la trouille de constater qu’il nous manquait un livre en arrivant aux cours, non ?

Episode 2 – Sort de vengeance

Folle de jalousie, une élève va utiliser une boîte trouvée dans le grenier du lycée pour lancer un sort à sa rivale.

Là, on passe à un niveau supérieur ! L’épisode est bien troussé et nous intrigue jusqu’à son dénouement, passablement dérangeant. Tout d’abord visuellement (ce que subit le pied de notre jeteuse de sort, personne n’en voudrait) et également scénaristiquement, l’histoire parvenant à prendre une tournure extrêmement sinistre et désespérée.

Evitez de faire joujou avec un stylo sur vos petons.

Episode 3 – Beauté

Une élève rêve de devenir comme sa camarade ; belle et populaire. Par le biais d’un étrange site Internet, elle va alors voler la vedette à l’icône du lycée. Mais la beauté a un prix.

Misant sur la carte de la difficulté de se confronter chaque jour à une personne jugée plus belle que soi, cet épisode ne badine pas et nous offre quelques moments assez crados. Même si on semble se rapprocher quelque peu d’un concept datant d’il y a longtemps lancé par un comte de Transylvanie, n’en reste que l’histoire est intéressante, particulièrement dans le développement de ses personnages.

Tout le monde sait que pour être beau, il faut boire de l’eau.

Episode 4 – Le livre des macchabées

Persécutée, une élève se réfugie à la bibliothèque. Elle y trouve notamment l’oreille attentive de la gardienne des lieux mais également un étrange livre. Celui-ci pourrait bien l’aider à se venger de ses bourreaux.

Soulevant le problème du harcèlement scolaire (du moins de manière bien plus crue que les épisodes précédents), ce segment envoie du lourd. Tout d’abord, la représentation de la violence scolaire est durement montrée, accentuée par l’histoire d’une jeune fille coincée pendant des semaines dans les toilettes du lycée. Entre histoire de fantôme, de vengeance et d’amitié, se fondant sur un scénario bien fichu, on trouve ici un bon épisode avec ses terribles conséquences.

Quel mal y avait-il à lire un livre ?

Episode 5 – L’enseignante décapitée

Après la décapitation d’une des profs du lycée, deux élèves turbulents rencontrent son fantôme. Ils décident de l’aider à retrouver sa tête.

Certains verraient cet épisode comme une grosse farce. Pour ma part, je me suis éclaté en le regardant ! Dès les premières minutes, on sent clairement le ton résolument comique (personnages caricaturés et sons dingos à l’appui). Segment clairement plus drôle qu’effrayant, il faut également noter l’incroyable prestation de Thongchai Thongkanthom en prof complètement à la masse. Un bon moment de rigolade !

De quoi perdre la tête…

Episode 6 – La recette secrète

Une soupe fait fureur à la cantine. Dans le but de découvrir le secret de celle-ci, un élève, souhaitant délivrer la vérité à ses abonnés, va aller trop loin…

Le protagoniste principal, on l’achèterait pour le baffer tant il est insupportable, ce qui prouve qu’il joue très bien son rôle. Entre morale sur les dérives des réseaux sociaux, de la ténacité de certains pour rester crédible face à leurs abonnés et recette de cuisine tendancieuse, c’est un épisode assez standard qui nous est présenté ici.

Evitez la cantine ; prenez vos sandwiches.

Episode 7 – Le cadeau maudit

D’après la légende, en s’asseyant sur un fauteuil roulant dos à la porte de l’ancienne infirmerie, un fantôme apparaît et nous accorde un vœu. Un élève persécuté va découvrir que ce mythe est bien réel… et l’utiliser contre ses tortionnaires.

C’est une bonne chose de montrer les horreurs du harcèlement scolaire. Ici cependant, on nous propose un scénario qui pousse la victime à devenir encore plus sadique que ses bourreaux. Episode assez sombre, surfant sur les succès des films de fantômes asiatiques, on peut saluer la brutalité des brimades comme celles des meurtres de l’esprit revanchard. La fin, elle, ne laisse pas de place au doute ; le prix était sans doute trop élevé.

Pourquoi cette envie irrépressible d’invoquer des fantômes ?

Episode 8 – La nuit dans l’école

Un élève des plus sceptiques veut prouver à ses abonnés que les fantômes n’existent pas. Il s’en va donc la nuit dans son lycée, armé d’une caméra et d’un de ses potes, pour mettre à l’épreuve ses convictions.

On termine cette minisérie avec un épisode somme toute très light. Il faut cependant préciser que la fin nous offre un twist assez sympathique ainsi qu’une vision assez optimiste sur les amis que l’on peut se faire durant notre scolarité. Une bonne manière de terminer, surtout qu’il est fait référence à d’autres épisodes.

Comment ça « 80% des personnes qui croient aux fantômes souffrent de troubles mentaux » ?

Conclusion

La minisérie School Tales semble s’orienter vers son public cible ; les lycéens. Même si certaines scènes sont costaudes, que certains thèmes abordés sont durs et que plusieurs histoires prêtent plus au désespoir qu’à des lendemains meilleurs, n’en reste qu’il s’agit d’une production plus light que ce que j’ai pu voir ces dernières années. Ces épisodes restent intéressants pour étoffer sa connaissance des histoires de fantômes et également pour les amateurs du domaine horrifique qui trouveront, malgré tout, leur compte dans plusieurs d’entre eux.

Et ça reste idéal pour ne pas regretter l’époque de l’école.