Sans maîtrise, la puissance n'est rien

Issue d’un spot pour une marque de pneu, la citation mentionnée ci-dessus renvoie bien entendu au personnage de Captain Marvel. Créée en 1968, le personnage de Carol Danvers a dû attendre 1977 pour avoir des pouvoirs pour la première fois sous le nom de Miss Marvel. Le nom de Captain Marvel n’apparaît cependant pas avant 2005. Il s’agit de la super héroïne la plus puissante de l’univers de ce comics qui met clairement la raclée à tout le monde. Pour raconter ses origines, on demande à deux réalisateurs de prendre les commandes ; Anna Boden et Ryan Fleck, ayant déjà notamment officié sur Under Pressure. Mettre en scène une super héroïne aussi puissante, est-ce compliqué ? Marvel a-t-il une limite ? Captain Marvel est-elle à la hauteur de sauver ce qui s’est passé pour le Marveliverse à la fin d’Avengers : Infinity War ? On change la couleur de notre costume et on entame la critique. ATTENTION : cet article contient des spoilers

Avant toute chose, il faut mentionner le bel hommage fait à notre regretté Stan Lee en début de film, en insérant les images de ses différents caméos dans les lettres « MARVEL ». Excelsior ! Merci pour tout, Stan

Carol Danvers (Brie Larson) vit sur la planète Hala, capitale du peuple Kree. Depuis six ans, elle rythme son quotidien avec ses entraînements dans le but d’enfin partir en mission avec l’équipe de Yon-Rogg (Jude Law). Amnésique, la jeune femme ne sait rien de son passé. C’est lors de sa première sortie qu’elle va se retrouver coincée sur Terre et qu’elle va découvrir ses origines… et le terrible complot qui s’est fomenté autour d’elle. Parviendra-t-elle à maîtriser ses pouvoirs et ainsi mettre fin à la guerre qui fait rage entre les Krees et les Skrulls ?

Brie Larson crève l’écran. Dosant les punchlines juste comme il faut, arborant fièrement le costume de Captain Marvel et évoluant au fur et à mesure que les minutes s’écoulent dans le métrage, c’est l’actrice qu’il fallait pour incarner ce rôle. On retrouve avec plaisir Samuel L. Jackson dans son rôle intemporel de Nick Fury. Agent du SHIELD, il est accompagné d’un certain Phil Coulson (« Le Bleu » dans le film) et tous deux bénéficient d’un ravalement de façade numérique pour les rendre plus jeunes. Le résultat est bluffant et les rôles n’ont rien perdu de leur superbe.

Ben Mendelsohn interprète le Général Skrull, Talos. Pas si méchant qu’il en a l’air, ses interventions viennent même donner un peu de douceur dans ce monde de brutes (j’ai quoi avec les slogans publicitaires, moi ?). Lashana Lynch est Maria Rambeau (si, si), meilleure amie de Carol et pilote de chasse indubitablement calée. Jude Law est de la partie en tant que commandant de la force de frappe Kree. Comme à son habitude, il incarne parfaitement le personnage ambigu jouant apparemment sur deux tableaux. Annette Bening est présente en tant que Dr. Wendy Lawson, une femme qui a une mission bien spécifique à faire sur Terre.

Nous avons aussi le plaisir de retrouver Lee Pace en Ronan (Les Gardiens de la Galaxie) ; Stan Lee dans son traditionnel caméo ; Djimon Hounsou dans le rôle de Korath (Les Gardiens de la Galaxie) ; le caméo de Kelly Sue DeConnick (scénariste de comics américaine) ; quelques personnages des Avengers dans une scène inter-générique ; et pour finir les chats Reggie, Archie, Rizzo et Gonzo dans le rôle de Goose, qui a son importance dans l’histoire et donne lieu à un comportement plutôt troublant de la part de Nick Fury.

Tout ce petit monde doit maintenant nous convaincre que Captain Marvel fait bien partie du Marveliverse. Est-ce chose faite ? Eh bien scénaristiquement parlant, c’est bien le cas. Les origin stories de super-héros sont souvent fascinantes car on voit le personnage prendre en ampleur pendant la durée du film. Ici, on commence avec une Carol Danvers déjà adulte et qui plus est amnésique. On amène donc le spectateur à découvrir, en même temps qu’elle, qui elle est vraiment et quel peut donc être son potentiel.

L’histoire se suit donc sans frein, chaque scène apportant une nouvelle pièce du puzzle pour reconstituer la vie de Carole Danvers, celle qui se fera bientôt appeler Captain Marvel. On rit, on découvre, on est bien. Cela dit, quelques passages donnent l’impression de casser un peu le rythme qui est pourtant bien entretenu sur la globalité du film. Alors oui, il faut des scènes pour laisser passer un peu d’émotions, mais pas besoin non plus de faire parfois traîner les choses en longueur.

Le film se déroulant dans les années 90, on se trouve en présence d’une bande son absolument sympathique, reprenant les standards de ces belles années où on trouvait encore des vidéos shops et des pagers. Intensifiant l’immersion, les décors ne sont pas en reste, le premier endroit sur Terre que nous visitons étant justement un vidéo shop. Nostalgie, quand tu nous tiens.

Dans un film du Marveliverse, les effets spéciaux sont d’une importance capitale. Ici, rien à redire ; ça explose, ça vole, ça rajeunit et ça dézingue à tour de bras. Que du fun au niveau visuel avec un énorme travail sur les différents effets, comme Marvel sait le faire. C’est sans compter sur un assaut final de Captain Marvel qui met tout le monde baba ; sans déconner, qui peut l’arrêter ?

Le film reprend l’idée de la quête de l’identité et de la maîtrise de soi pour parvenir à atteindre un but. Carole Danvers prend clairement l’initiative de laisser parler son cœur, ce qui vaut à Yon-Rogg une brève mais intense remise à l’ordre. Finalement, Carol est une femme comme les autres, simplement qu’elle est capable de faire péter un destroyer Kree comme on casserait une allumette. Badass !

Continuant logiquement l’univers déjà mis en place, Captain Marvel répond aux attentes des fans en nous présentant une nouvelle héroïne qui pourrait bien sauver les miches de nos Avengers dans Endgame. Cohérent dans son récit, magnifique dans son visuel, ce ne sont pas les quelques séquences un peu trainardes qui vont nous briser le plaisir de découvrir Carol dans ses œuvres. Avis à tous les amateurs de cet univers, préparez-vous ; ça va sans doute faire TRÈS mal !

Saviez-vous que le nom de « L’Initiative Avengers » lancée par Nick Fury dans Iron Man en 2008 venait de notre chère Carol ?

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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