Du délire en barre !

En 2015, la première saison de la série Ash vs. Evil Dead débarquait sur le petit écran. « Du fun en barre », que je disais. L’année suivante, la saison 2 arrive et là, c’est l’éclate totale ! La série va encore plus loin dans le gore et la comédie tout en étirant son univers. De nouveaux personnages viennent se greffer à l’histoire… de même que de nouveaux ennemis. Plus fort, nous allons découvrir une partie des origines de Ash et également redécouvrir des facettes inédites des aventures précédentes. On lustre son Remington calibre 12 à canon scié, on prend un grand bol de pop-corn et on apprécie. ATTENTION : cet article contient des spoilers

Après le marché passé avec Ruby en fin de saison précédente, Ash, Pablo et Kelly coulent des jours heureux à Jacksonville. Seulement, les Cadavéreux sont de retour et s’en prennent aux trois amis lors d’une fête. Dans le but de retrouver Ruby pour lui faire avaler son bulletin de naissance, Ash décide de retourner dans sa ville natale, Elk Grove, accompagné par ses amis. Là-bas, ils vont découvrir que Ruby ne contrôle plus rien, faire la rencontre du père de Ash et se confronter aux habitants du coin… tout en dézinguant des Cadavéreux. Et ils ne sont pas au bout de leurs surprises.

Bruce Campbell reprend bien entendu le rôle de Ash. Toujours à l’aise dans ses godasses, le personnage prendra une dimension différente dans cette saison. Quelques rencontres familiales n’y seront pas étrangères et surtout, il va découvrir que l’antihéros tapi au fond de lui peut très bien devenir… un héros ! Ray Santiago revient en tant que Pablo pour également rajouter une couche à son rôle. Déjà très secoué à la fin de la saison précédente, sa rencontre tactile avec le Necronomicon ne sera pas sans conséquence. Peut-être même aurons-nous de quoi tirer une larmichette. Dana DeLorenzo est toujours Kelly. La jeune femme va prendre en indépendance et prouver qu’elle est capable de se débrouiller sans l’aide de ses deux compères. De plus en plus encline à vivre sa propre aventure, cette tendance sera utilisée par Ruby pour avoir de l’aide. Celle-ci, jouée par Lucy Lawless, aura un rôle bien différent dans cette saison, devenant une comparse en lieu et place d’une menace. Jouant toujours sur le fait qu’elle n’est pas totalement humaine, son inclusion dans l’équipe ne fera que renforcer les situations humoristiques… et les drames potentiels.

Dans les rôles récurrents, nous avons la belle Michelle Hurd interprétant Linda Emery. Même prénom que l’ancienne petite amie de Ash, cela n’est pas un hasard puisque ce dernier ne sera pas insensible aux charmes de Madame. Malheureusement pour lui, elle est déjà mariée avec Thomas Emery (Stephen Lovatt). Bouché comme son nom de famille, le shérif d’Elk Grove se verra être une menace pour Ash. Lee Majors est le père de Ash, Brock Williams. Bourru, avec les mêmes expressions que son fils, il aura vite fait de nous emballer par sa personnalité certes détestable mais ô combien drôle. Ted Raimi, le frère de Sam Raimi, joue le rôle de Chet, ami de toujours de Ash, et également d’une certaine Henrietta Knowby possédée (tout comme dans Evil Dead 2). Le personnage du démon Baal est donné à Joel Tobeck, parvenant habilement à nous en mettre plein les mirettes et dégageant un charisme tout à fait particulier. Pour terminer, notons l’apparition d’Ellen Sandweiss, alias Cheryl dans le tout premier Evil Dead. Nous apprendrons d’ailleurs que cette dernière n’est personne d’autre que la sœur de Ash, ce qui lui vaut quelques remontrances de son père.  

Et ces remontrances ne viendront pas seulement de la famille de Ash. Considéré comme un meurtrier (surnommé « Ashy Slashy »), il aura une peine monstrueuse à faire accepter son retour en ville, principalement par le shérif Emery. Nous avons déjà ici un bon point de scénario, plongeant le spectateur directement dans les conséquences du film de 1981. Rien qu’ici, c’est déjà du délire en barre.

Si la première saison se la jouait hyper axée sur la comédie avec un agrément de gore bienvenu… cela sera encore amplifié dans cette nouvelle saison ! Les situations deviennent de plus en plus cocasses, les découpages divers maculent tout et tout le monde de sang frais et la trame devient carrément cartoonesque. Cette nouvelle série d’épisodes va tellement loin que nous aurons même droit à une scène hautement improbable directement dans l’épisode 2. Lors d’une visite à la morgue, Ash va se retrouver dans une situation WTF où même les habitués se demanderont quel est ce délire absolu. Je vous laisse savourer.

Reprenant une nouvelle arrivée des Cadavéreux qui n’ont pas pu être tenus en laisse par Ruby, l’intrigue reprend où elle avait été laissée dans la première saison. On pourrait se dire que tout est perdu et que l’histoire va partir dans les méandres du n’importe quoi, mais ce n’est de loin pas le cas. Conservant une cohérence dans son récit, cette deuxième saison parvient à capter notre attention en utilisant la même recette que d’habitude comme fil rouge : en finir avec les démons. Pour ne pas s’ennuyer, le tout est ponctué de plein d’anecdotes sur la vie de Ash et de scènes délirantes. Donc, même si l’idée de base reste la même, l’évolution des personnages et toutes les annexes au pilier central du scénario permettent de passer un magnifique moment. Je vous ai dit que c’était du délire en barre ?

Lesdites annexes se valent non seulement grâce à leur mise en forme, mais également dans les idées de fond. Par exemple, la voiture emblématique des Evil Dead (pour rappel, une Oldsmobile Delta 88) va prendre cher durant deux épisodes, se transformant alors en une Christine en puissance. Là, nous sommes dans une idée fun. Pour des idées prouvant que le scénario est loin d’être totalement à la rue, nous aurons un double final dans cette saison. Une première fois dans l’hôpital psychiatrique (avec un retournement où, j’avoue, je me suis fait avoir) et une seconde fois dans les épisodes 9 et 10. Mais ça… j’y arrive un peu plus bas.

En conservant des épisodes d’une durée de 25 à 30 minutes, on suit sans aucun mal cette seconde saison sans s’ennuyer un seul instant. Au contraire, on attend la suite avec impatience, se demandant dans quelle situation terrible les héros vont encore pouvoir se fourrer. De plus, l’idée de changer souvent de décor est reprise, ce qui implique que les protagonistes vont se retrouver à beaucoup d’endroits différents, donc autant de possibilités de situations délirantes et de punchlines cossues. Nous aurons donc droit à la visite d’une morgue, d’un commissariat et d’un asile psychiatrique, entre autres.

Les dix épisodes se bouffent donc comme des friandises, c’est un fait. Des bonbons colorés tout comme les accoutrements de Ash ou les effets lumineux présents durant les épisodes. Le mieux dans tout ça ; on ne prend pas un gramme en se délectant de ces douceurs semblables à des barres de chocolat. Voilà, quand je disais que c’était du délire en barre. Puis, on en arrive aux deux derniers épisodes, magnifiquement bien vus, nous faisant remonter dans le temps pour parvenir à sauver le monde une nouvelle fois. Ah, ce Ash, que ne ferait-il pas !

Et… c’est là que ça peine un peu. L’idée générale de remonter dans le temps est excellente, mais la mise en forme pêche la moindre. Tout semble bouclé très vite, on revient dans le présent sans réellement comprendre comment et on envoie rapidement le générique sur une musique de fanfare. Reste à espérer que cette fin ne fait que prévoir un début de saison 3 absolument dantesque. Car si on se réfère uniquement à l’impression donnée, c’est un peu facilement et rapidement mis en boîte. C’est la seule chose qui froisse réellement dans cette deuxième saison absolument géniale.

Ash vs. Evil Dead – Saison 2 continue dans la droite ligne de la première, en osant plus de choses, en approfondissant ses personnages et en incluant des situations et idées délirantes au possible. Avidement conseillé à tous ceux qui ont aimé la première saison ; vous ne serez pas déçus de la deuxième ! La série a commencé de manière fun et continue de manière délirante ! Ne reste plus qu’à espérer que la troisième saison sera du… WTF-c’est-vraiment-internationalement-jubilatoire en barre !

Ah, et restez après le générique du dernier épisode ; y’a un p’tit plus. 

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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