A below story

Pet est un film comme on pourrait en voir des centaines ; Seth, jeune trentenaire de son état, célibataire timide et maladroit, flashe sur une fille de son ancienne école, Holly. Tentant de la séduire, et se vautrant lamentablement, il va alors la kidnapper et la séquestrer dans une cage dans le refuge animalier où il travaille. 

Partant de ce postulat, on se dit que tout est déjà vu et revu et que, présentement, il n'y aurait absolument rien à tirer de ce métrage. A quoi bon se refaire un énième kidnapping où l'on assistera indubitablement à des scènes de tortures (physiques et psychologiques) pour en arriver à un dénouement préconçu. Hein ? Franchement ? Cependant, Pet parvient, habilement, à sortir un tant soit peu des sentiers battus... sans oser franchir le pas. 

Le film, est réalisé par Carles Torrens. un jeune réalisateur espagnol qui s'est déjà fait les dents sur des métrages peu connus comme Sequence  et Emergo. Dans la réalisation, on voit le soin donné à l'image et au suivi du scénario qui, bien que parfois brouillon, permet de vouloir en savoir plus et de connaître le dénouement qui, on le sent arriver, ne sera pas celui que l'on pourrait penser au départ. 

En effet, durant le métrage, les codes du genre basculent petit à petit, laissant la place à une véritable prise de force de la part de notre captive qui est campée par Ksenia Solo, déjà aperçue dans Black Swan, de Darren Aranofsky. Grosse performance dans ce métrage pour cette actrice qui parvient magnifiquement à briser les codes du genre. Face à elle, de l'autre côté de la cage, Dominic Monaghan, notre Charlie de Lost, également Hobbit de son état dans la trilogie du Seigneur des Anneaux. De son côté, son personnage est extrêmement bien rôdé durant la première moitié du film pour devenir trop effacé et prévisible dans sa seconde partie. N'en reste que son côté pervers assidu est remarquablement bien joué. 

La véritable force du film ne réside pas dans son scénario, ni dans ses personnages et encore moins dans les quelques scènes sanglantes auxquelles nous auront droit. Non. La véritable réponse se trouve sur l'affiche du film avec la mention "A love story". En manipulant les bases établies pour ce genre de thriller, ce métrage nous offre une vision, certes tordue, mais cohérente dans son ensemble, de ce qu'est l'amour. La notion de sacrifice est jusqu'au-boutiste avec un final découcertant mais bien amené sur le fond. 

Le fond, c'est exactement ce qu'il faut conserver de Pet, car sur la forme, quelques coquilles ne sont pas à exclure. Notamment le fait que, prenant parti de montrer une vision sombre et dérangeante de la notion de sacrifice amoureux, on dirait que Carles Torrens ne fait qu'un petit pas sur les 1h34 de film alors qu'il aurait pu pousser un peu plus loin. En-dessous du potentiel énorme que pouvait avoir une histoire prenant ce tournant, on se retrouve à, peut-être, en attendre un peu trop. 

Très correct au final, ce film ravira les amateurs de thriller qui veulent un peu sortir des sentiers battus, souhaitent revoir la bouille de Charlie et veulent voir à l'oeuvre une jeune actrice parvenant presque à nous coller des frissons dans sa prestation. On peut aimer ou détester mais dans les deux cas, un sacrifice de 1h34 de notre vie est nécessaire. Entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas. 

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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