Vive les geeks !

Malgré la pandémie planétaire de 2020, #Alive pète le box-office lors de sa sortie en Corée du Sud. A croire que les films traitant d’épidémie fonctionnent du tonnerre… en période d’épidémie. Le réalisateur, Cho Il-hyung, signe ici son premier long métrage et décide de nous envoyer du lourd en matière de zombies en se basant sur le script du scénariste hollywoodien Matt Naylor. Et là, vous allez me dire que des invasions de morts-vivants sud-coréens, on en a déjà eu avec la série de films Dernier train pour Busan. Pourtant, #Alive parvient à tirer son épingle du jeu. Comment ? Pourquoi ? Les geeks sont-ils vraiment une valeur sûre en période d’invasion zombie ? Pour le savoir, on barricade sa porte et on se lance dans la critique.

Joon-woo (Yoo Ah-in) est un jeune homme à la cool passant ses journées à streamer sur des jeux vidéo. Alors que sa famille est de sortie, la télévision annonce des attaques violentes dans tout le pays. Apparemment, un virus transformant les gens en zombies se répand rapidement. Coincé dans son appartement alors que les rues se remplissent de morts-vivants, Joon-woo n’a plus qu’un objectif ; survivre.

On peut dire que Yoo Ah-in a déjà passablement de bouteille, ayant joué l’acteur dans nombre de séries et de films en Corée du Sud. Son interprétation du jeune streamer bloqué chez lui pendant une invasion zombie est dès lors d’une justesse plus que sympathique. Alliant habilement humour, désespoir et combativité, le personnage nous convainc complètement. Et, bordel, quel bien ça fait de voir un geek survivre dans ce genre de situation !

Pour lui prêter main forte, Yoo-bin (Park Shin-hye) débarque en cours de route, se trouvant dans un appartement de l’immeuble d’en face. C’est donc à distance que tous deux vont se motiver pour survivre le plus longtemps possible. Le personnage de la jeune femme est également bien interprété, notamment par son humanité et sa capacité à dézinguer du zombie à tour de bras.

L’une des forces de #Alive réside principalement dans le fait de centraliser l’intrigue dans un lieu précis et relativement restreint ; l’appartement de Joon-woo. Cela permet non seulement de procéder à une introspection du personnage un peu plus poussée mais également de nous questionner sur notre propre capacité à survivre dans ce type de situation. On ne s’ennuie donc pas un instant malgré l’exiguïté du lieu, le personnage évoluant au fur et à mesure du récit.

Arrive bien entendu le moment où rester chez soi devient problématique et où il est nécessaire de trouver une échappatoire. C’est donc avec une bonne petite scène d’action que les deux individus vont se retrouver pour tenter le tout pour le tout en se rendant à un étage de l’immeuble où tout semble être calme. L’occasion de se dégourdir un peu les pattes pour les protagonistes et de proposer un peu de mouvement pour nous qui sommes affalés sur notre canapé.

Tout cela, bien sûr, en faisant attention aux zombies. Via les informations à la télévision, nous en apprenons un peu plus sur cette épidémie. Les créatures, quant à elles, semblent bien inspirée des zombies du Dernier train pour Busan ; dynamiques, possédant une légère gamme de réflexion et déterminés à bouffer de la chair fraîche… quitte à s’en prendre aux leurs. Avec un design bien senti et des effets de maquillage extrêmement bien fichus, on tient ici des morts-vivants de premier ordre. D’ailleurs, serait-on dans le même univers que Dernier train pour Busan ?

Donc, côté sanglant, on va en avoir pour nos mirettes. Les zombies mordent et s’acharnent violemment sur leurs victimes tandis que les survivants n’y vont pas avec le dos de la cuillère pour les occire. Un très beau boulot de coups vicelards, de scènes de tension prenantes et d’escapades dangereuses dans les couloirs du bâtiment.

Pas de couac ? Sur le fond, peu à redire. Cependant, j’ai quand même quelques réserves sur les dernières minutes du métrage qui semblent faire tournebouler les sentiments de nos protagonistes à la vitesse d’une girouette en pleine tempête. On passe d’un solide espoir à une abnégation totale en revenant sur la possibilité que tout cela pourrait bien se terminer en l’espace de quelques minutes. Pourquoi tant de chichi alors que la situation semblait pourtant se stabiliser ?

L’important, c’est que le final corresponde à l’esprit du film et mette même en avant les réseaux sociaux, étant une possibilité non négligeable de retrouver les survivants. A ce sujet, le titre #Alive prend alors tout son sens dans les dernières images et j’ai trouvé cela bien vu. Les réseaux sociaux pourraient alors être un moyen de sauver les gens en cas d’invasion zombie ? Propre, classe et pertinent.

Avec un huis-clos pareil, les thèmes soulevés sont nombreux, à commencer par la volonté de survivre. En cas de manque d’eau ou de nourriture, que se passe-t-il ? Comment se passer le temps si l’électricité vient à flancher ? Vaut-il mieux mourir en laissant tomber ou en se battant ? Sur ce dernier point, le sujet du suicide est également évoqué, se liant directement à la volonté (ou non) de rester en vie.

Possédant des sujets pertinents, des acteurs bien dans leur rôle, quelques touches d’humour bienvenues et des zombies qui veulent bouffer du vivant, #Alive se trouve être une excellente surprise. Tous les fans de films de genre ne pourront qu’apprécier la rigueur du tournage ainsi que l’histoire de survie d’un jeune homme qui ne payait pas de mine pour tenir plus de trois minutes dans ce monde de dingues.

Ouaip, en cas d’invasion zombie, les geeks pourraient bien en étonner plus d’un. 

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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