...ou Contracted: Emphase II ?

Et voilà ; c’est là que nous apprenons que Contracted n’était que le commencement. La phase deux est lancée ! Pour diriger ce film, Josh Forbes, habitué de courts-métrages, se lance ici dans sa première longue réalisation. Egalement présenté en première mondiale au NIFFF (Neuchâtel International Fantastic Film Festival, eh oui, je suis toujours du coin), Contracted : Phase II reprend pile là où le précédent s’était arrêté. Est-ce que cette suite va parvenir à nous faire entrer de plein fouet dans le « body horror » pur jus ? ATTENTION : cet article contient des spoilers.

Après avoir fait des galipettes avec Samantha, Riley contracte inévitablement le virus. Son corps se met à changer et il devient alors victime de la même transformation innommable vécue par Samantha. Ayant assisté à la dégradation de cette dernière, il décide de partir à la recherche du mystérieux BJ, ce même type qui a transmis le mal à Samantha la première fois.

Il faut l’avouer ; reprendre l’un des acteurs du premier opus pour le faire devenir rôle principal, c’est une bonne idée. On retrouve donc Matt Mercer en Riley, personnage radicalement différent de celui présent dans Contracted. Ici, il devient sûr de lui, téméraire et prêt à tout pour trouver un remède via la découverte de l’énigmatique BJ. Pour ce dernier (que l’on verra sans effets flous cette fois-ci), l’acteur a changé. Il s’agit de Morgan Peter Brown, reprenant le rôle de cet employé de morgue peu scrupuleux qui va s’avérer beaucoup plus timbré que ce que l’on pensait. Marianna Palka joue l’inspecteur Crystal Young, ayant la lourde tâche d’enquêter sur les meurtres perpétrés par Samantha… et également de découvrir la réelle identité de BJ. N’oublions pas la jolie bouille d’Anna Lore jouant le rôle d’Harper, la malheureuse potentielle petite amie de Riley.

Pour commencer avec ce qui va bien, je vous rassure, nous sommes toujours dans la tendance « body horror ». Les transformations physiques de Riley vont être tout aussi terrifiantes que celle de Samantha dans le premier film. Bien que les maquillages soient toujours à la hauteur et que quelques scènes s’avèrent tout de même bien corsées (retirage d’asticots opéré dans les toilettes d’un magasin…), l’effet de surprise disparaît. Connaissant les conséquences d’être infecté par ce virus, nous ne faisons dès lors que regarder l’étonnement de Riley sans nous-mêmes en être plus bluffé que cela. Mis à part cette scène de retirage de lentille de contact où, même si l’on ne voit pas grand-chose, reste quand même relativement dérangeante.  

L’intervention de nouveaux personnages donne également un second souffle à l’histoire. Avec l’apparition de Margie, la mère de Riley (Suzanne Voss) et d’Harper (Anna Lore), le cercle de notre contaminé devient alors plus large et offre potentiellement plus de victimes. Sans oublier que cela apporte quelques intrigues secondaires non négligeables pour ne pas se retrouver à roupiller au bout de la quinzième minute.

Ce qui va avoir une priorité dans ce récit, c’est l’enquête menée en parallèle par l’inspecteur Young et par Riley. Le but du film est de retrouver ce timbré de BJ afin de lui subtiliser le possible antidote. Cette mise en avant, intéressante sur le fond, aura en fait pour conséquence de terriblement descendre le métrage. Le style emprunté au premier film restait sur un fond intimiste, se limitant à une contaminée et à sa déchéance. Ici, nous aurons droit à plusieurs cas. Pourquoi ? Parce que BJ est un chaud lapin ? Eh bien… pas vraiment.

C’est un peu plus compliqué que cela. BJ fait partie, apparemment, d’un clan adorant « Abaddon », l’ange de la mort, personnification de la nature destructrice de l’être humain. Du coup, afin de répandre morts et tourments autour de lui, un virus a été créé et se transmets lors de relation sexuelles… voire même par un simple baiser (pauvre Harper…). Dès lors, on nous présente une secte apocalyptique désirant balayer le monde par la maladie, créant des zombies destructeurs qui peuvent, à leur tour, agrandir le cercle de leurs congénères. Pour de l’intimiste, ‘faudra repasser.

Donc, Contracted, du moins dans sa phase première, restait relativement discret de présentait plutôt un drame avec, sur le devant de la scène, la déstructuration du corps de Samantha. Ici, on vire carrément au film de zombies. A certains moments, je me demandais même si certaines idées n’avaient pas été empruntées à [REC] (pauvre Margie…). On verse donc possiblement dans le métrage apocalyptique, nous présentant non pas une métaphore des erreurs humaines, mais l’apogée d’une secte de malades tous prêts à détruire le monde, glissant sur l’idée de la propre autodestruction de l’être humain.

Car aucun doute après avoir visionné la fin du film ; il est clair que notre BJ n’était pas le seul dans le coup (je me disais bien que ce médecin me semblait bizarre dans le premier opus) et que d’autres sont prêts à prendre la relève au besoin. Il y aura bien une « phase III », nous promettant d’ores et déjà des contaminés à grande échelle et sans doute un chemin tout tracé dans le film de zombies en lieu et place d’un « body horror » classique.

Cette deuxième phase, on aime ou on n’aime pas. Personnellement, j’ai trouvé le virage couillu, osant nous présenter quelque chose de somme toute connu (les zombies) mais parvenant tout de même à crocher le spectateur d’une manière ou d’une autre. Au final, on ressort du visionnage de Contracted : Phase II avec l’impression de s’être fait un peu avoir sur la marchandise. Tous ceux qui ont vu le premier film et les amateurs de ce genre, vous pouvez y aller sans autre ; la structure reste tout de même agréable à regarder. Reste maintenant à savoir si la phase III parviendra à nous éblouir... ou nous faire sombrer dans l’ennui profond.

Et s’ils nous démarrent une décalogie, moi, j’arrête tout de suite.  

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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