Un peu de gore sous le sapin

Steven C. Miller signe, en 2012, un métrage, soi-disant remake du film Douce nuit, sanglante nuit de Charles E. Sellier Jr. sorti en 1984. Basé sur la même idée (le Père Noël châtie les méchants et récompense les gentils), on va cependant changer de contexte, d’histoire, de personnages et d’approche. Un pari risqué, surtout que la thématique du Père Noël tueur a tendance à soulever un peu les foules. Dès lors, que va-t-on retrouver dans ce métrage ? Est-on en présence d’un bon remake ? Cette année, avez-vous été gentil ou méchant ? Il y a des questions dont vous seuls avez la réponse. Pour le reste, on attaque la critique. ATTENTION : cet article contient des spoilers

Dans la petite bourgade de Cryer, les fêtes de Noël semblent bien s’engager. C’était sans compter sur l’arrivée d’un tueur particulièrement violent déguisé en Père Noël. Ce dernier parsemant la ville de cadavres, le shérif Cooper et l’officier Aubrey Bradimore vont devoir rapidement serrer ce maniaque avant que la magie de Noël ne soit définitivement gâchée.

La jeune officier Aubrey (Jaime King) a décidé d’entrer dans la police comme son papa. Histoire que ce dernier soit fière d’elle, elle fait de son mieux pour que son travail soit impeccable. Bonne prestation dans l’ensemble. Elle se retrouve donc embrigadée dans la poursuite d’un malade déguisé en Père Noël, aidée par le shérif Cooper (Malcolm McDowell). Personnage bourru avec ses discours grossiers et parfois sans vraiment de sens, cela fait du bien de voir une carrure comme cet acteur dans un film comme celui-là. Ils vont se retrouver face à un petit problème de parade de Père Noël, incluant un certain Jim (Donal Logue), impeccable dans le rôle du Père Noël anticonformiste et anarchiste à ses heures perdues. Le casting comptera aussi avec plaisir Brenda (Ellen Wong) comme standardiste de la police et le révérend Madeley (Curtis Moore) suintant littéralement le malsain.

Dans l’ensemble, les personnages sont bien dans leurs rôles, certains étant carrément outranciers, voire clichés. Le shérif de la ville qui se considère comme le patron de tout, le révérend avec des tendances malsaines clairement dérangeantes, et un Père Noël anti-société joué avec brio par Donal Logue. Même si certains personnages versent dans une surenchère, cela reste dans l’idée du film ; ne pas se prendre au sérieux. 

Silent Night, même s’il est mentionné comme étant un remake de Douce nuit, sanglante nuit n’en conservera que l’aspect de base ; un Père Noël sélectionnant ses victimes en déterminant si elles méritent une punition pour leur méchanceté. C’est ainsi que nous aurons droit à toute une gamme de chair à canon, parfois même un peu WTF ; un couple adultère, les participants d’un tournage porno et ceux qui ont fait basculer la vie de notre Père Noël tueur, entre autres. Pour le reste, le film sort complètement du cadre du précédent.

Dans l’original de 1984, c’était Billy le personnage principal. Pour celui-ci, nous aurons la jeune et jolie Aubrey qui devra enquêter et retrouver rapidement le zinzin de Noël. En plaçant les personnages dans cet ordre, Steven C. Miller permet de conserver une bonne fluidité de l’histoire, même si la plupart des scènes seront purement et simplement gratuite, à l’instar de celle dans la chambre de motel. Moment délicieusement gore mais peu utile à la trame principale.

Le scénario ne se prend donc pas trop la tête, même si l’explication finale apporte une cohérence bienvenue au tout. Le but avec Silent Night, c’est de ne pas se prendre au sérieux… et ça fonctionne très bien. C’est ainsi que nous aurons un bon débit d’humour grinçant et surtout, des scènes qui versent clairement dans le gore. Un bon gore qui tache comme celui que nous pouvons voir dans certains métrages actuels. Démembrement, passage dans une déchiqueteuse à bois, électrocution jusqu’au-boutiste, notre Père Noël multiplie les excès et les idées pour venir à bout de ses victimes. Des effets spéciaux bien foutus viennent parfaire la sensation ambiguë que l’on ressent entre l’horreur de la situation et l’aspect déjanté du traitement (c’est quand même le Père Noël qui balance quelqu’un dans une déchiqueteuse !).

Le métrage se veut donc fun sans pour autant révolutionner le genre ni redonner les lettres de noblesse à l’original. On le regarde, on trouve ça très « B » et bien foutu, mais au final, il ne laissera pas un souvenir impérissable. C’est comme un paquet de biscuit de Noël ; on est content de l’ouvrir mais il sera vite englouti et on passera à autre chose. Voilà ce qu’est Silent Night ; un paquet de biscuits.

Clairement horrifique dans son visuel et en partie dans son ambiance, des personnages hauts en couleur qui envoient ce qu’ils ont dans les tripes, un scénario simple permettant de ne pas se prendre la tête, Silent Night est une friandise de fin d’année parfaite pour un moment de détente sans remords ni culpabilité. Les amateurs d’horreur apprécieront ce métrage, nous plongeant dans une enquête sordide et WTF au milieu de la décoration colorée de ces fêtes de fin d’année.

Et vous, vous avez demandé quoi au Père Noël ? Un lance-flamme ?  

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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