Fais du feu dans la cheminée ; c'est par là qu'il va arriver

Posté le 16.12.2017

Ah, la période de Noël ! Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. On se fait des cadeaux, on se prend dans les bras, on partage des repas qui ont pris des plombes en préparation, on sent une vague odeur de pain d’épices et d’hypocrisie, c’est-il pas joli ? Guirlandes lumineuses et sapin tape à l’œil, il ne faut surtout pas oublier le grand monsieur barbu habillé en rouge, arrivant par la cheminée pour apporter moult paquets colorés aux enfants sages. Mais que se passe-t-il quand le gentil papy n’est pas celui que l’on croit ? Je passerai volontairement sur Le Père Noël est une ordure et autres Bad Santa pour sélectionner la crème de la crème des enfoirés de Noël. Et comme le disait Joe Hallenbeck, le Pire Noël est de plus en plus fort, chaque jour qui passe. Histoire de se mettre dans l’ambiance des fêtes, voici le top 5 des films où le Père Noël, avouons-le, est vraiment une ordure. ATTENTION : ce top contient des spoilers

Après ce top, vous vous direz que Gérard Jugnot, c’était finalement le roi des bons types dans Le Père Noël est une ordure.  

5. Silent Night (Steven C. Miller, 2012)

Le Père Noël sanglant

Dans une petite bourgade, un tueur psychopathe et adepte de meurtres gores s’en va décimer les gens qui n’ont pas été gentils. Il massacre à tour de bras avec un joli costume de Père Noël et la police locale aux fesses. Mais pourquoi est-il aussi méchant ?  

Pseudo-remake du film en quatrième place (Douce nuit, sanglante nuit), Silent Night nous offre un bon petit lot de gore et de meurtres graphiques, sur un scénario certes conventionnel mais se suivant sans complexe.

Le Père Noël du film kiffe les meurtres brutaux et sanglants, n’hésitant pas à y aller à mains nues ou carrément à allumer un lance-flamme pour parvenir à ses fins. En période de Noël, un lance-flamme, ça chauffe tout de suite l’ambiance, non ? Quoiqu’il en soit, la présence du tueur à l’écran met mal à l’aise par son calme et sa détermination à faire le maximum de morceaux par victime. Si vous voulez passer une soirée de Noël avec un film décomplexé et un Père Noël ultra-violent, il vous faut ce métrage.

Et puis, c’est déjà un cadeau de retrouver Malcolm McDowell à l’écran.  

4. Douce nuit, sanglante nuit (Charles E. Sellier Jr., 1984)

Le Père Noël post-traumatisé

A l’approche des fêtes de fin d’année, le jeune Billy, ses parents et son petit frère sont agressés par un braqueur-tueur déguisé en Père Noël. Après avoir assisté au meurtre de son père et sa mère, Billy grandit, non sans développer une certaine peur du Père Noël (normal, vous me direz). Tout ira plus ou moins bien jusqu’à ce qu’il enfile le costume rouge pour le magasin de jouets où il travaille.

N’ayant pas eu le succès escompté à sa sortie, mais bénéficiant d’une réputation cossue en cassette vidéo, nous sommes ici en présence d’un métrage possédant son lot de défauts mais parvenant habilement à mettre mal à l’aise. Peut-être même plus que son pseudo-remake de 2012 cité ci-dessus.

Billy (Robert Brian Wilson), jeune, beau gosse et, qui plus est, gentil, devient un redoutable prédateur une fois le costume rouge enfilé. Adepte de l’utilisation de tous les moyens possibles pour punir les méchantes personnes, avec une nette préférence pour la hache à deux tranchants, il décime tous ceux qui font de mauvaises actions. Il faut dire que le meurtre de ses parents et les dérouillées reçues par la mère supérieure de l’orphelinat n’ont pas aidé à son épanouissement émotionnel. Touchant par moment, carrément flippant dans d’autres, c’est un Père Noël qu’on préférerait éviter et qui possède, malgré tout, une histoire complexe et détaillée.

Billy ? Billy ! Comme dans Black Christmas ! Tous les Billy ont un souci avec Noël ? 

3. 3615 code Père Noël (René Manzor, 1990)

Le Père Noël psychopathe

Le jeune Thomas, du haut de ses 9 ans, s’interroge sur le Père Noël ; existe-t-il ou non ? Afin d’en avoir le cœur net, il l’attend, la nuit de Noël, sous la table de la salle à manger, près de la cheminée. Un monsieur à la barbe blanche et au costume rouge passe par l’âtre et déboule dans la pièce. Tout ce serait mieux passé s’il ne s’agissait pas d’un désaxé, viré il y a peu par la maman de Thomas de son magasin.

Un film français dans ce top ! On peut reprocher plusieurs choses à ce métrage, mais il faut avouer que le Père Noël présent ici (joué par Patrick Floersheim) est simplement un Pire Noël du plus grand cru ! Avec son regard enfantin, ses répliques étranges et son air typiques des fêtes de fin d’année, il envoie du lourd rien que par sa présence à l’écran. Délicieusement taré, il ne fait pas dans la surenchère et encore moins dans le bourrin, arpentant la grande maison de Thomas avec un flegme et une détermination hors du commun. Prix spécial du Père Noël zinzin de cette liste qui parvient le mieux à nous convaincre tout en restant irrémédiablement humain. Son altercation avec le jeune Thomas, génie en herbe et sans doute possible concurrent de Kevin dans Maman, j’ai raté l’avion, est à la fois violente et prenante. Du très beau travail sur ce personnage unique et franchement impressionnant.

Sinon, c’est vrai que le reste du film… bouaif.

2. Père Noël Origines (Jalmari Helander, 2010)

Le VRAI Père Noël

Dans les montagnes de Korvatunturi, entre la Finlande et la Russie, un groupe d’ingénieurs sont à la recherche de quelque chose, terré au centre même de la colline. Le jeune Pietari découvre qu’ils sont à la recherche du Père Noël, sans doute enfermé dans la glace depuis des centaines d’années. A l’approche des fêtes, des événements étranges se déroulent dans le village des éleveurs de rennes du coin. Pietari le sait ; le VRAI Père Noël est réveillé… et il n’est pas content.

En termes de métrage atypique, celui-là vaut de l’or ! Réalisé sobrement mais efficacement, les personnages vont se retrouver confrontés au VRAI Père Noël, un enfoiré de la pire espèce, vous vous imaginez bien. Balançant entre le fantastique et la comédie, ce n’est pas un film d’horreur à proprement parler, mais quelques scènes ainsi que l’idée globale restent, pourtant, dans cette optique là.

Car le vieux monsieur barbu et féru de boissons au cola n’est pas celui que l’on croit. Les légendes parlent d’un individu méchant, hautement instable et ayant apparemment un goût pour la chair humaine (surtout les enfants, plus tendres sans doute). Avec son armée d’elfes (qui sont en fait des représentations du Père Noël lambda que l’on connaît), il prépare son retour pour continuer à nous jouer de mauvais tours. A noter que l’acteur jouant le Père Noël que l’on voit le plus à l’écran (Peeter Jakobi) possède réellement la tête de l’emploi et parvient à nous coller quelques miquettes lors de ses apparitions. Le plus ? On ne sait pas où veut aller le réalisateur, et on découvre dès lors un comportement inédit du Père Noël. Fendard, pro, classe, bien vu, yeah !

Bon, au moins, ils ont trouvé quoi faire avec cette horde de Pères Noël.  

1. Krampus (Michael Dougherty, 2015)

L’anti-Père Noël

Le jeune Max en a marre de Noël. Sa famille de beaufs ne s’entend pas du tout, l’ambiance entre ses parents est carrément froide, ses cousins et cousines sont débiles, et il se demande si ça vaut vraiment le coup de fêter Noël. Déchirant sa lettre pour le Père Noël, il va déclencher la venue d’un personnage hostile et perfide, antagoniste par excellence du bonhomme en rouge ; le terrifiant Krampus et son armée peu banale.

Métrage pourtant récent, il tire plus du côté de la comédie noire (à la manière d’un Gremlins) que de l’horrifique pur jus. La raison de sa première place ? Eh bien, c’est un conte de Noël… mais inversé, restant dans le sombre, le sordide, avec une famille complètement à la masse qui ne se supporte pas, et une fin pas heureuse. On se rapproche quand même de la réalité, non ?

Et que dire de Krampus ? OK, ce n’est pas le Père Noël par définition… mais son contraire absolu. L’un vient donner, l’autre prendre ; l’un apporte des jouets pour que les enfants jouent avec, l’autre apporte des jouets qui s’amusent avec les enfants ; etc., vous avez compris le concept. De plus, le bestiau à sabots est imposant, commet un délit de sale gueule et ne se balade jamais sans son armée. Des jouets maléfiques, des biscuits de Noël sadiques, des elfes masqués et flippants, tout le bestiaire y est. Sans compter son traîneau tiré par des sortes de buffles dopés aux hormones. C’est comme le Père Noël… mais en pire.

Si vous recevez un grelot à Noël, méfiez-vous. 

Conclusion

Ah, le Père Noël ! Ce sympathique personnage a eu son heure de gloire au cinéma en tant qu’individu des plus sympathiques. Avec une liste comme celle-ci-dessus, on se rend compte que le fameux bonhomme n’est peut-être pas si gentil que ça. Et si le Père Noël est méchant, il n’aura pas ses cadeaux le matin de Noël, non ? C’est triste, ça. Pour les fêtes, si vous voulez casser la belle image du gentil barbu, ruez-vous sur ces films. Ho ! Ho ! Ho ! Bon visionnage ! 

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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