Prey ou non, on se lance !

Un nouveau métrage de la saga Predator disponible sur Disney+ ? La franchise a démarré en 1987 avec le film éponyme réalisé par John McTiernan. Nous avons eu ensuite Predator 2 en 1990, Predators en 2010 et The Predator en 2018, cela sans compter les Aliens VS Predator de 2004 et 2007. L’arrivée d’un film à nouveau centré sur le meilleur chasseur de l’univers m’a bien mis les mandibules et c’était avec une attente toute particulière que j’ai procédé au visionnage. Réalisé par Dan Trachtenberg (10 Cloverfield Lane), ce nouvel opus vaut-il le coup ? La franchise va-t-elle survivre ? Qui est le chasseur et qui est la proie ? On révise son code de survie en milieu hostile et on se lance dans la critique !

En 1719, dans une tribu de Comanches, la vie s’écoule paisiblement. Les hommes vont à la chasse et les femmes s’occupent de la cueillette. Ce n’est pas du goût de Naru, une jeune femme sachant manier la hache comme personne, qui souhaite plus que tout devenir une guerrière. Alors que ses tentatives se soldent par des échecs, l’arrivée d’un Predator dans les environs va la pousser dans ses retranchements pour survivre.

Enfin on retrouve la créature dans son environnement naturel ; une bonne vieille forêt ! Après la jungle du Guatemala dans Predator et celle d’une planète inconnue dans Predators, on se retrouve dans les étendues boisées des Grandes Plaines… et ça fait plaisir ! Cela annonce du bon pour une confrontation à l’ancienne dans un environnement naturel.

Mais ne brûlons pas les étapes. On démarre le métrage par la découverte des us et coutumes de notre tribu de Comanches. On y fait la connaissance de Naru (Amber Midthunder), une jeune femme experte dans l’art du lancer de hache et pisteuse aguerrie. Seulement, les traditions de son peuple l’empêchent de devenir une chasseuse tant qu’elle n’a pas fait ses preuves… et ses tentatives sont infructueuses.

Elle se retrouve notamment moquée par son frère Taabe (Dakota Beavers) et sa mère Aruka (Michelle Thrush) la pousse à ne pas en faire trop. C’est après la vue d’un étrange vaisseau s’écrasant dans les environs et la trouvaille de quelques indices étranges (un serpent écorché, des traces de pas suspectes) que Naru va comprendre qu’une créature encore inconnue se trouve dans la forêt, cependant sans que les autres membres de sa tribu ne la prennent réellement au sérieux.  

Tout va alors se mettre en place pour une confrontation au sommet ; après avoir vu le Predator tuer un ours à mains nues, la jeune femme va se retrouver piégée par des Voyageurs (des commerçants en fourrure) et, incluant quelques passages bien sentis (notamment une monstrueuse baston entre les Voyageurs et le Predator), nous faire arriver à une fin digne de la saga.

Précisons tout d’abord que l’intrigue se déroulant en 1719 est extrêmement bien troussée et l’atmosphère de cette époque est bien représentée. En dépeignant la manière de vivre de la tribu ainsi que les éléments propres à cette période (les Voyageurs, la saison de la chasse, les coutumes, le cadre, les armes et les stratégies de traque), nous sommes bien immergés dans l’histoire, restant conquis par la mise en scène.

Puis, il y a le Predator. Interprété par Dane DiLiegro (un basketteur de 2m06 qui s’est mis au cinoche), la bestiole est là pour chasser et ramener un max de trophées. Il y va crescendo en matière de proies (en commençant par le serpent précédemment mentionné) et possède un arsenal plus basique que dans les précédents métrages, permettant ainsi de conserver une cohérence historique.

Concernant son design, même si ce dernier m’a paru quelque peu étrange (je m’attendais vraiment à retrouver la bouille des précédents Predators), il faut avouer qu’il en jette et pourrait clairement vous coller les miches si vous le croisez au milieu de la nuit en pleine forêt. Qui plus est son casque, fait apparemment en os, lui confère une apparence de prédateur accrue par rapport aux autres opus.

Le scénario est manié intelligemment en nous proposant une histoire simple mais concrète et bien amenée. On y cause de chasse et de Predator, certes, mais aussi la volonté de Naru de s’affirmer comme une guerrière à part entière, son désir de s’émanciper de son statut de simple cueilleuse et sa volonté sans faille à s’entraîner à la moindre occasion, qui sont des thèmes aujourd’hui récurrents. Le film nous les propose cependant sans en faire des caisses et ça, c’est cool.

Il ne faut pas oublier le thème de la proie et du chasseur (sinon, le titre n’aurait aucun sens). Est-ce qu’une meilleure technologie dénote de meilleures méthodes de chasse ? Est-ce que ce qui compte vraiment dans une partie de traque, c’est le matos ou la détermination ? Que représentent vraiment les trophées pour celui qui les a obtenus ? Qui est réellement le chasseur et qui est réellement la proie ? Une chose est sûre ; il n’y a qu’en se confrontant à quelqu’un de plus fort que l’on s’améliore.

Et pour ceux qui se demanderaient « Mais, on est sur Disney+ ; ça doit être rasoir en matière d’hémoglobine, non ? », eh bien… non. Les parties de chasse et les combats nous offrent un lot incroyable de scènes bien tranchantes, ne lésinant pas sur les moyens pour nous montrer l’aspect sanglant des confrontations. Ça découpe, ça tranche, ça explose et ça lacère à tour de bras dans une violence permettant une compréhension des enjeux.

Pas de fausse note pour ce film ? Personnellement, je n’ai rien relevé de probant en matière de prise de pied dans le tapis, même si une version un peu plus longue en développant d’avantage les personnages n’aurait pas fait de mal. Dans l’ensemble, c’est un excellent nouvel opus de la saga qui nous est présenté. On en apprend même un peu plus sur le fameux pistolet reçu par Harrigan (interprété par Danny Glover) à la fin de Predator 2 (même si la pétoire en question a déjà été mentionnée dans les comics).

Suite y aura-t-il ? Je vous laisse aller jusqu’à la fin du générique dessiné pour apprendre ce qui arrive après le final du film. Des rumeurs de suite sont chuchotées mais rien de concret au moment de l’écriture de ces lignes. En tout cas, je suis partant pour que Naru et sa tribu remettent le couvert pour se confronter à nouveau à nos chasseurs intergalactiques préférés !

Bonne trame, acteurs convaincants, effets spéciaux bien fichus, monstre traqueur en mode « La chasse est ouverte », scènes d’action prenantes, combats intenses et maniement de la hache incroyable, Prey est un digne successeur des précédents films de la saga, nous proposant de revenir un peu en arrière pour nous balancer dans un spectacle qui vaut le visionnage. Dans le cas présent, si revenir en arrière signifie prendre de l’élan pour continuer la saga, je suis le premier à dire « OUI ! ».

Et vous, vous survireriez combien de temps ?  

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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