Sorceleur un jour...

La première saison de The Witcher, sortie sur Netflix en 2019, faisait suite à plusieurs livres d’Andrzej Sapkowski ainsi que trois jeux vidéo. Bien fichue, cette histoire narre les aventures de Geralt, Sorceleur de son état, et de son destin irrémédiablement lié à Yennefer, une puissante sorcière, ainsi qu’à Cirilla, une jeune princesse. Je l’écris comme je le dis ; cette première saison était géniale !

Arrive alors la seconde saison après deux longues années d’attente. Toujours avec Lauren Schmidt-Hissrich comme showrunneuse (et créatrice), la série reprend là où elle s’était arrêtée précédemment pour nous offrir une suite remplie d’intrigues, de combats et de fantasy 2.0. Mais, cela va-t-il baisser en qualité ? Les personnages vont-ils s’y retrouver ? Et, bordel, est-ce que Geralt aura enfin ses deux épées ? On affûte ses sens de Sorceleur et on se lance dans la critique ! ATTENTION : cet article contient des spoilers

Après le sacrifice de Yennefer lors du combat contre le royaume de Nilfgaard, Geralt et Ciri décident de se rendre à Kaer Morhen, le refuge des Sorceleurs. Alors que Ciri commence son entraînement pour apprendre à se battre, Geralt s’interroge sur son destin et celui du Continent. Pendant ce temps, les elfes viennent prêter main-forte à Nilfgaard ; les sorciers d’Aretuza complotent politiquement ; et Yennefer n’est pas vraiment morte. 

Il faut préciser que les différentes intrigues de cette nouvelle saison sont passablement denses ; il convient donc de vous laisser les découvrir en détail lors du visionnage. Cependant, nous pouvons nous arrêter sur quelques-unes d’entre elles dans le but de mieux cerner ce qui se passe dans la suite de ces aventures.

Mais pour commencer, causons un peu du casting. On retrouve avec plaisir les différents protagonistes de la première saison ; Henry Cavill campe toujours un Geralt de Riv classe, combatif et rempli de doutes ; Freya Allan interprète une Ciri blindée d’ambitions et souhaitant s’émanciper de son image de princesse ; et Anya Chalotra joue une Yennefer en perte de vitesse mais souhaitant plus que tout retrouver sa puissance d’antan.

Ce trio compose le noyau principal des personnages de cette formidable aventure qu’est The Witcher et cela fonctionne plutôt bien. Leurs retrouvailles à Melitele font chaud au cœur, même si l’on sait pertinemment que cela annonce potentiellement le début des emmerdes. Quoiqu’il en soit, le destin de ces trois-là est intimement lié et rien ne pourra aller contre cela.

On retrouve également ; Cahir (Eamon Farren), commandant de l’armée de Nilfgaard, tantôt prisonnier, tantôt manipulateur ; Jaskier (Joey Batey) en maître du passage d’elfes en contrebande ; Tissaia (MyAnna Buring), directrice d’Aretuza, toujours autant pro dans l’art d’être dure mais juste ; Fringilla (Mimi M. Khayisa), sorcière-conseillère auprès des forces de Nilfgaard ; Triss (Anna Shaffer), autre sorcière qui s’en va faire un petit tour à Kaer Morhen ; et Istredd (Royce Pierreson), un sorcier-historien qui s’intéresse à la Conjonction (l’arrivée des monstres) et aux monolithes. Je vais éviter de tout lister ; y’en a tellement.

On peut cependant mentionner l’arrivée de nouveaux personnages dans cette saison ; Francesca (Mecia Simson), une sorcière elfe qui sait ce qu’elle veut ; Filavandrel (Tom Canton), dernier roi des elfes de son état ; et Vesemir (Kim Bodnia), mentor de Geralt et plus ancien Sorceleur du Continent.

Et là… je ne parle que des principaux. Parce que si l’on s’intéresse aux récurrents et invités, on en a pour un certain temps. A noter peut-être l’arrivée de certains personnages-clés comme Sigismund Dijkstra (Graham McTavish), espion à la solde de Redania ; l’empereur Emhyr (Bart Eswards), souverain absolu et total de Nilfgaard (qui se fait aussi appeler la Flamme Blanche, c’est vous dire) ; ainsi qu’une apparition furtive d’Eredin (Sam Hazeldine), le roi de la Chasse Sauvage et de Philippa Eilhart (Cassie Clare), une puissante sorcière au conseil de Redania et espionne à ses heures perdues.

Oui, il y a beaucoup de personnages et j’en ai volontairement omis pour éviter une liste beaucoup trop importante (là, ça fait déjà pas mal). A noter qu’étant fan du jeu The Witcher 3 : Wild Hunt, plusieurs protagonistes sont également repris dans ledit jeu et cela fait plaisir de les découvrir dans la série, surtout que celle-ci est principalement inspirée du matériau de base, c’est-à-dire des livres d’Andrzej Sapkowski.

Est-ce qu’autant de persos peut nuire à la qualité de la série ? Eh bien… non, au contraire. Bien que l’on mette un peu de temps à s’y retrouver en début de saison, le fil de l’histoire se suit avec plaisir et détermination, cela malgré une délicieuse complexité. Les enjeux politiques du Continent (Redania, Nilfgaard, population humaine et elfique, espions utilisant le pouvoir des sorciers pour faire leur taf’) sont passablement présents dans l’histoire, cela permettant de donner une dimension réelle à la narration mais également à mettre en place les choses pour la suite des événements.

Et au milieu de tout ce joyeux bazar se trouvent Geralt et Ciri ; le premier peinant à s’établir en tant que « père » de la jeune fille et la seconde prenant moults risques pour s’extirper de cette image de princesse sage et sans défense. L’évolution des personnages principaux est une excellente chose dans cette nouvelle saison, donne un nouvel essor à la relation entre Geralt et sa protégée.

Qui plus est, les faire débarquer à Kaer Morhen permet d’en apprendre plus sur le Sorceleur et sa caste. On y découvre notamment comment étaient « créés » les premiers Sorceleurs, pourquoi ils ont été mis à contribution pour combattre des monstres et on apprend également que Ciri possède un sang extrêmement spécial qui pourrait bien intéresser les puissances militaires en place. D’ailleurs, ces dernières ne manqueront pas d’envoyer un certain Rience (Chris Fulton), sorcier barré sachant contrôler le feu, aux trousses de la jeune fille.

D’ailleurs, les monstres et antagonistes de cette saison, ça donne quoi ? Côté créatures, on en a pour nos rétines ; bruxa, leshy, myriapode, chernobog, les quelques monstres présents s’avèrent particulièrement menaçants. Qui plus est, ces derniers semblent… muter, ce qui est une des nombreuses sous-intrigues de cette nouvelle saison.

Et du côté des antagonistes, y’a de quoi faire ! Entre Rience, le mage manipulant le feu, l’apparition d’Eredin et de la Chasse Sauvage ainsi que de la présence de la Mère Immortelle (Voleth Meir) comme démon se nourrissant de la souffrance, les Sorceleurs tout comme les humains vont passer un sale quart d’heure.

Personnellement, concernant le personnage de la Mère Immortelle, vu son insertion dans la série, je n’ai pu m’empêcher de penser (comme d’autres) aux Dames de la forêt, notamment présentes dans le jeu The Witcher 3 : Wild Hunt. S’ils arrivent à nous transposer ces personnages avec la même dégaine que dans le jeu, je dis carrément OUI !

Au vu de l’immensité de l’univers de The Witcher au travers des livres et des jeux (et malgré que ces derniers ne soient pas considérés comme canon par le créateur de l’histoire), il reste encore beaucoup d’autres créatures à nous faire découvrir ; je ne me fais donc aucun souci en ce qui concerne les futures idées qui seront transmises dans la série.

Il faut le dire ; cette seconde saison est nettement plus dense que la première (que je vous invite à revoir avant d’enclencher le visionnage de celle-ci). Les intrigues politiques se mêlant au destin des Sorceleurs tout en jouant finement sur d’anciennes prophéties pas forcément jouasses pour le Continent, The Witcher parvient à tirer son épingle du jeu en nous étalant son univers. Une fois qu’on y a adhéré, impossible de ne pas passer un bon moment. Et grâce à la révélation finale faite par l’empereur Emhyr dans le dernier épisode (connue des lecteurs et joueurs), on ne peut qu’attendre impatiemment la suite !

Pour éviter d’exploser d’impatience, un film d’animation, The Witcher : Le Cauchemar du loup est sorti en 2021 sur Netflix, narrant les origines de Vesemir. Et pour corser le tout, une nouvelle série spin-off, The Witcher : Blood Origin débarquera en cette année 2022, servant de préquelle à l’actuelle série diffusée. Ouais, on va en bouffer du Witcher ces prochains mois !

Avec peu de défauts et réussissant à nous présenter une trame complexe bien que totalement lisible, cette saison deux de The Witcher tient clairement ses promesses et nous embarque dans des aventures incroyables aux côtés de Geralt et de toute sa bande. Combats épiques, intrigues politiques, magie, dézingage de monstres, émotions, remises en question ; tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un magnifique moment télévisuel. Bon, étant fan de cet univers, ce n’est peut-être pas impartial, mais franchement, ça en vaut la peine.

Et, merde, non ; Geralt n’a toujours pas deux épées !

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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