La p'tite nouvelle

Créée par Bisha K. Ali, cette minisérie Marvel débarque sur les petits écrans en 2022 dans le but de nous présenter un nouveau personnage ; Kamala Khan alias Miss Marvel. On ne va pas se mentir ; il s’agit principalement de préparer le terrain pour le film The Marvels qui débarquera au cinéma en 2023. Mais cette origin story a quelque chose de particulier, oserais-je même dire de magique. Qu’est-ce qui démarque cette série de ce qui a été proposé jusqu’ici ? Miss Marvel a-t-elle l’étoffe pour faire partie de la grande famille de Marvel ? Les dimensions parallèles peuvent-elles vraiment venir foutre le bordel dans notre monde ? On s’étire un bon coup et on se lance dans la critique ! ATTENTION : cet article contient des spoilers, mentionnés par une balise

Kamala est une jeune fille fan de Captain Marvel et se passionnant pour les super héros. Avec son ami Bruno, elle fait le mur pour se rendre à l’AvengersCon, la convention centrée sur la célèbre équipe. Se parant d’un des bracelets de sa grand-mère, Kamala va alors découvrir qu’elle possède des pouvoirs et qu’elle pourrait bien être, elle aussi, une super héroïne.

Bref résumé historique ; Miss Marvel est le nom de plusieurs personnages. Sa première mention date de 1977 et il faut attendre 2014 pour que ce soit Kamala Khan qui prenne le nom de la super héroïne. Il s’agit du cinquième personnage à le porter et bien que la manière d’obtenir ses pouvoirs diffère entre les comics et la série, le cadre dans lequel Kamala évolue est resté le même.

Nous rencontrons donc Kamala Khan, interprétée par l’excellente Iman Vellani. De confession musulmane, elle vit avec ses parents, Yusuf (Mohan Kapur) et Muneeba (Zenobia Shroff), et a un frère, Amir (Saagar Shaikh) qui va prochainement se marier. Elle a pour meilleur ami Bruno (Matt Lintz) qui semble rechercher en elle des sentiments au-delà de la friendzone. Grande fan des supers héros et surtout de Captain Marvel, Kamala n’a qu’une idée en tête ; se rendre à l’AvengersCon et participer au concours de cosplay qui y est organisé.

Mais voilà ; elle se confronte à la surprotection de sa mère et à l’incompréhension de son père. Sa passion pour les sauveurs du monde passe pour une lubie et la vie, ce n’est pas se balader en costume tape à l’œil dans les rues de la ville pour en occire le mal. En rangeant de vieilles affaires, elle découvre un bracelet ayant appartenu à sa grand-mère et décide de le porter pour se rendre à la convention. Avec un plan bien rodé, elle devrait être capable de faire le mur et de s’y rendre sans que personne ne s’en rende compte.

C’est lors de cette convention que Kamala va découvrir qu’elle possède, elle aussi, des pouvoirs, respectivement la capacité d’étirer ses membres en créant des projections énergétiques. Elle fout un peu le bordel mais sauve in extremis Zoe (Laurel Marsden), l’accro aux réseaux sociaux du bahut. Tout le monde se demande qui peut bien être cette nouvelle super héroïne qui traîne à Jersey City.

A partir de là, la série va principalement se focaliser sur l’enquête de Kamala pour découvrir l’origine de ses pouvoirs. Avec l’aide de Bruno et de sa meilleure amie Nakia (Yasmeen Fletcher), elle va apprendre à utiliser ses nouveaux dons et devoir se confronter au Damage Control (un organisme chargé de « contrôler » les super héros qui mettent le bazar) ainsi qu’à une bande de djinns.

La série est clairement rafraîchissante et cela à plus d’un titre. Le cadre dans lequel évolue Kamala nous sort d’un traditionalisme latent comme nous en voyons si souvent. En conservant ses origines pakistanaises ainsi que sa confession musulmane, nous avons ici une nouvelle héroïne qui nous présente une autre culture et des traditions différentes de ce dont nous avons l’habitude. Et franchement, ça fait du bien !

Qui plus est, la mise en scène est bien fichue ; passages jouant habilement avec les surimpressions de textes ou de smileys, dessins colorés, musique collant admirablement bien à cet univers, effets spéciaux assez bons pour être convaincants, maîtrise des différents cadres entre l’aspect super héroïque et celui de la vie de tous les jours. Miss Marvel possède un nombre indéniable de qualités.  

Ce qui pourrait être une pierre d’achoppement à la série, c’est son fond. Car même si l’on se retrouve en train de visionner une production qui renouvelle notre manière de voir les choses, le fond reste irrémédiablement le même. Il s’agit d’une origin story tout ce qu’il y a de plus conventionnel, l’aspect « très grand spectacle » des premiers films Marvel en moins (normal me direz-vous ; c’est une série). Cependant, même si ça reste dans les rails sur ce point-là, l’intrigue vaut carrément le coup.  

On suit donc volontiers Kamala dans sa quête de vérité sur l’origine de ses pouvoirs. Viennent-ils d’une autre dimension ? Les a-t-elle en elle depuis sa naissance ? Tirent-ils leur origine du bracelet ? Tant de question auxquelles elle va tenter de répondre durant les six épisodes de la série, notamment avec l’aide de Kamran (Rish Shah), qui semble en savoir beaucoup sur elle.

Entre Jersey City et le Pakistan, entre révélations surprises et scénario convenu, entre scènes d’action et passage jouant sur l’émotion, la série nous embarque dans son univers sans aucun problème, tout ça pour accéder à un dernier épisode franchement classe, se déroulant dans le lycée de Kamala, entouré par le Damage Control. Bien que, dans l’épisode en question, le scénario prenne des raccourcis de dingue (qui sont, je l’avoue, difficile à avaler), le fun de la situation reste bien ancré et la finalité de la série laisse même quelques surprises.

ATTENTION : SPOILERS A PARTIR DE CE POINT !

Et pour cause ! Kamran est le fils de Najma (Nimra Bucha), la leader des Clandestins, autrement dit des djinns qui se sont égarés sur Terre après avoir quitté leur dimension. De prime abord sympathique, l’équipe des esprits du feu s’avère nettement moins cordiale par la suite, souhaitant récupérer le bracelet par tous les moyens, ce dernier leur permettant de réintégrer leur univers… et tant pis si ça flingue la planète au passage.

Kamala va donc devoir contrer cette menace, échapper au Damage Control, protéger ses amis et sa famille et tout ça en découvrant ses nouveaux pouvoirs qu’elle ne maîtrise pas encore totalement. Heureusement, comme vous avez pu le lire au-dessus, tout fini bien.

D’ailleurs, à propos de la fin, celle-ci fait l’effet d’une petite bombe. Dans l’une des dernières scènes, Bruno annonce à Kamala que ses pouvoir ne proviennent pas du bracelet ni de sa filiation de djinn mais qu’elle possède… un gène mutant. Le mot est lâché : MUTANT. Cela annonce, potentiellement, l’arrivée des X-Men et autres personnages mutants dans le Marveliverse. Si ça ce n’est pas de l’annonce !

A noter également une scène inter-générique où Carole Danvers (Captain Marvel) prend la place de Kamala à la suite d’un clignotement du bracelet. Cela tease, sans aucun doute, le film The Marvels. Déjà que c’était pas mal fun jusqu’ici, on peut dire que la fin de la série laisse passablement d’ouvertures possibles pour la suite et ça, c’est une excellente chose !

FIN DES SPOILERS A PARTIR DE CE POINT

Miss Marvel est une série qui vaut clairement le visionnage. Avec des personnages intéressants, du fun en veux-tu en voilà, une intrigue tout de même bien ficelée, des nouveaux pouvoirs bien comme il faut et des révélations assez conséquentes, cette minisérie continue de faire ce que Marvel a toujours fait ; nous faire passer un agréable moment. Et maintenant que Kamala est parée pour aller combattre les vilains pas beaux, on se réjouit de la retrouver prochainement sur grand écran.

C’est Marvelous !

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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