"Bonzour, les z'enfants !"

Un film d’horreur avec un clown ? Avec Eli Roth dans le coup ? Et Peter Stormare au casting ? Il n’en fallait pas plus pour que je décide de voir ça (sans jeu de mots). Allez, on enfile nos grandes chaussures, on enfile notre nez rouge et on part à la découverte du monde merveilleux des clowns, des ballons et des fêtes d’anniversaire ! Comment ça, ça ne va pas se passer comme ça ?

Kent McCoy se retrouve dans le pétrin. Son fils Jack fête son anniversaire et le clown engagé pour l’occasion ne pourra pas venir. Fouillant dans une des maisons qu’il doit vendre, il trouve une vieille malle contenant un costume de clown. Il décide de le porter de d’assurer le show. Seulement, le lendemain, il ne pourra plus le retirer. Il va découvrir qu’il ne s’agit pas uniquement d’un costume et que pour le retirer, il lui faudra commettre des actes abominables.

Premier long métrage pour Jon Watts qui a déjà un peu de bouteille en réalisation, travaillant notamment pour la télévision. Pour l’aider dans sa tâche, Eli Roth prend la casquette de producteur et d’acteur (certaines scènes avec Frowny le clown (« Nigaud » dans la version française). Eh bien, tout ce que l’on peut dire de ce réalisateur, c’est qu’il s’est vu confié ensuite la réalisation de Spider-Man : Homecoming. Autant dire qu’il sait gérer la chose.

Eli Roth, réalisateur de Cabin Fever, Hostel 1 et 2 (entre autres), n’en est pas à son coup d’essai. Egalement acteur sur le film (comme il l’a été dans, par exemple, Inglourious Basterds), il faut avouer que c’est son nom qui porte une envie certaine de voir le film en lieu et place de Jon Watts. Cependant, après le visionnage, je reste convaincu que ce dernier est également un gage de qualité dans le cinéma.

Au niveau acteur, Andy Powers campe Kent, le père de famille modèle et un clown psychopathe avec brio. Avant cela, on l’a principalement vu dans des séries (Oz, Urgences) et également dans des films comme In her shoes. Du coup, son rôle difficile à jouer obtient une mention très bien sans problème. Laura Allen joue son épouse Meg. Elle aussi habituée des séries (Les 4400, Awake, NCIS : Nouvelle-Orléans), son rôle de mère de famille est impeccablement joué.

La présence de Peter Stormare, grand acteur mais collé aux seconds rôles, n’est pas à rater. Son rôle d’Herbert Karlsson donne une saveur toute particulière au film, l’acteur ayant vraiment la (ce n’est pas péjoratif) gueule pour ce genre de personnage. Le jeune Christian Distefano s’en tire bien dans le rôle du fils de la famille, Jack. Et bien entendu, comme mentionné plus haut, Eli Roth dans certaines scènes du clown.

Ce qui est intéressant avec ce film, c’est qu’il se découpe en deux parties distinctes. Nous avons tout d’abord ce qui concerne le costume. Sa découverte, le fait que Kent ne puisse plus le retirer, la rencontre avec Herbert et la révélation de la véritable origine du costume. Puis, on passe dans une seconde phase en milieu de métrage où c’est Mme McCoy qui reprendra le flambeau, son mari devenant dans un état trop préoccupant pour continuer l’enquête. Tous les membres de la famille sont donc pris à parti et ça, c’est vraiment bien vu. On ne s’ennuie pas au vu de ce passage de flambeau et on avance dans l’histoire avec des protagonistes différents, tant sur le fond que sur la forme. Là, je tire mon chapeau pointu avec des ronds colorés !

Les origines mêmes du costumes sont également intéressantes, bien que grandement inventées pour les besoins du film. A ceci près que le mot « clown » possède bien une origine étymologique en Scandinavie. Y aurait-il un brin de vérité dans tout cela ? Pour tous les coulrophobes et pour le reste du monde… je ne l’espère pas.

Drame noir teinté de surnaturel et de révélations troublantes, Clown s’en tire admirablement bien. Oscillant toujours entre le comique de situation (surtout au début), l’étrangeté de l’histoire ou encore l’horreur des actes commis, Jon Watts gère l’affaire pour nous présenter un film d’horreur qui replace les clowns au goût du jour sans pour autant en faire des caisses. Subtile dans son traitement, efficace dans son visionnage.

La fin, quant à elle, reste relativement ouverte. Toute la tirade finale (à partir du passage à la salle de jeux) sera une évocation de ce que nous sommes prêts à faire pour sauver nos enfants. Dans le scénario du moins, on comprend rapidement où tout cela va en venir et nous savons, dès lors, ce qu’il va en advenir. Quoique… A noter que dans ce film, Jon Watts n’a pas peur d’en faire baver nos chères têtes blondes, ce que le public peut attester ou détester.

Clown est un métrage parfaitement honnête qui permet de passer un bon moment de cinéma. Correct sur son traitement et son fond, ne se prenant jamais trop au sérieux ou, au contraire, ne partant pas dans le n’importe quoi, la stabilité est une marque de qualité. Si vous avez peur des clowns, évitez carrément ce film. Si ces rigolards peinturlurés ne vous font pas peur… peut-être allez-vous changer d’avis après un petit visionnage. Amis coulrophobes, je vous salue !

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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