Un film parasite

Pour la réalisation de ce film, deux personnes ; Henry Joost et Ariel Schulman, tous deux présents derrière la caméra pour Paranormal Activity 3 & 4. Les films traitant d’épidémie sont légion depuis un certain temps, surfant sur les vagues de l’actualité nous moissonnant la tête de possibles invasions de virus. Ici, nous retrouverons donc les bons vieux clichés des films de genre. Ce métrage va-t-il nous filer des boutons ?

Emma et Stacey sont sœurs et étudient dans le même lycée. Leur père, Michael, doit se rendre à l’aéroport pour aller chercher son épouse. Seulement, après son départ, la loi martiale est instaurée. La raison ? Un virus d’origine inconnue semble se propager à vitesse grand « V ». Un parasite prend le contrôle de son hôte et le pousse alors à devenir violent et contaminer d’autres personnes. Les deux sœurs et leurs amis se retrouvent alors dans une situation plus que délicate.

Drame familiale sur toile de fond horrifique, on connaît. D’ailleurs, les personnages sont correctement établis malgré un traitement parfois mitigé. Sofia Black-D’Elia est Emma, la jeune sœur. Déjà vue dans l’étonnant Projet Almanac et quelques séries, elle tient bien la route comme personnage à la fois aimant et détestant sa grande sœur, Stacey. Leur relation est d’ailleurs empreinte de réalisme. La grande sœur est jouée par Analeigh Tipton. Cette dernière aura un rôle central vu qu’elle est censée être la voix de la raison pour Emma. Seulement, adolescente rebelle qu’elle est, ça ne sera clairement pas le cas, en arrivant même à devenir un réel problème. Travis Tope est Evan, le possible petit ami d’Emma. Personnage à la fois sympathique et bancal, on aura une certaine peine à avoir de l’empathie pour lui. Colson Baker, plus connu sous le nom de Machine Gun Kelly (rappeur), est CJ, le petit copain de Stacey. Armé de béquilles et d’un comportement immature, il nous offre une prestation dans le ton du personnage. Pour terminer, Michael Kelly joue Michael Drakeford, le père des deux jeunes filles. Bonne filmographie pour l’un des rôles qui enverra également une bonne dose de réalisme. Ovation particulière à son cours sur les parasites, instructif et mettant dans l’ambiance.  

Un film sur une épidémie d’un virus parasite qui prend le contrôle de son hôte doit forcément jouer sur la corde des métrages déjà existants. Il ne peut en être autrement. Cependant, dans le cas présent, on ne sait pas si on se trouve en présence d’un film renouvelant l’expérience d’une contamination à l’échelle mondiale ou s’il reprend simplement ce qui a été fait pour le mettre ensemble. L’idée de la fraction familiale, via un virus, a déjà été vue plusieurs fois (notamment dans Maggie) et pour continuer sur cette voie, l’effet du ver parasite est maintenant connu et reconnu (Invasion, la série The Strain, etc.).

Du nouveau dans Viral ? Eh bien… pas vraiment. Le scénario est construit efficacement, suivant son cours, sans fausse note, et nous faisant déambuler dans la vie des filles Drakeford de manière convenue et posée. Dès la première minute, on se doute où tout cela va se finir et même si la fin reste viscérale dans son traitement, elle n’en était pas pour le moins attendue.

Au milieu de tout ça, nous aurons quelques scènes relativement longue, proposant de creuser un peu plus les personnages, à l’instar du ver dans la nuque des contaminés. On a des fois l’impression de perdre notre temps et on ne déborde pas assez efficacement de sympathie pour ces potentielles futures victimes. Dès lors, tout s’effondre assez vite et l’ennui risque de nous gagner.

Pourtant, quelques bonnes idées sont à noter. Tout d’abord, la tare absolue que le parasite transmet à son hôte ; la cécité. Du coup, les zombies contrôlés par le ver doivent se fier à leurs oreilles pour dénicher les éventuelles proies. Cela n’est malheureusement pas assez exploité, utilisant l’astuce le temps de deux scènes (bien fichues, d’ailleurs). Le final absolu, quant à lui, ravira les amateurs de fins heureuses, permettant une vision optimiste de la suite des événements, chose assez rare pour être mentionnée dans les films épidémiques.

Les effets spéciaux sont de bonne facture et nous emmènent également dans quelques scènes plus poussées. Une extraction de ver parasite et un arrachage de bras plus tard, on se dit que le travail a tout de même été bien fait. Reste que les infectés restent dans le conventionnel absolu, avec pourtant ce petit plus ; les tentacules minuscules qui leur sortent de la bouche et des oreilles. Design touch, quoi !

Viral fait fuir car sur le fond et la forme, ça reste relativement gentillet et surtout mal amené, succédant les scènes afin de tenter de donner un profil cinglant aux personnages, ce qui n’arrive pas… du moins pas à tous. Drame familial sur fond d’apocalypse parasitaire, on se laisse contrôler pendant la durée du métrage par le ver en question avant d’arriver au générique de fin en se demandant pourquoi on n’est pas parti plus vite. Si vous êtes avides de films de ce genre, lâchez-vous. Sinon, respectez le couvre-feu et allez vous coucher.

J’ai la nuque qui me gratte depuis quelques jours… c’est franchement désagréable. 

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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