Voltige de Haut Style

Petit frère de V/H/S premier du nom, ce film sort en 2013 pour nous proposer, une nouvelle fois, une série de segments de différents réalisateurs, tous mis en scène sur la forme du found-footage. Si le premier film se trouvait être juste dans la moyenne, est-ce que ce nouveau parviendra à se hisser au-dessus ? Bien souvent, les suites... vous savez ce qu'on en dit. Pourtant ici, on va passer à un autre niveau et ça, ça fait plaisir. 

Trame principale - Tape 49

Larry et Ayesha sont détectives privés. Afin de retrouver la trace d'un adolescent disparu, ils se rendent dans une maison dans laquelle se trouvent plusieurs télévisions, des magnétoscopes... et des VHS. Tandis que Larry fouille le reste de la maison, Ayesha commence le visionnage. Ce qu'ils pensaient être une enquête de routine va en fait être le pire de leur cauchemar. 

Cette fois-ci, allons un peu plus loin dans la fondation du principe V/H/S. Grâce à un habile mélange de vidéos de l'étudiant et des investigations de nos compères, nous allons un peu plus loin dans le "comment tout ça fonctionne". Bien sûr, nous n'aurons pas le fin mot de l'histoire et il faut avouer que ce fil rouge est extrêmement convenu. Avec un peu de jugeote, vous saurez immédiatement comment tout cela finira. Pourtant, la structure est bien fichue et les acteurs sympathiques. Donc, ce n'est, au final, pas si mal que ça. Le réalisateur, Simon Barrett, s'essaie ici pour la première fois à la réalisation, ayant officié comme scénariste sur bon nombre d'autres films. 

1er segment - Phase 1 Clinical Trials - env. 17 min.

Herman reçoit un implant occulaire suite à un accident de voiture. Cet implant lui permet non seulement de voir mais également d'enregistrer tout ce qu'il se passe sous ses yeux. Il va vite se rendre compte qu'il peut accéder à de nouvelles fréquences visuelles... et voir des gens qui ne sont plus trop vivants. 

Adam Wingard, le réalisateur de la trame principale du premier V/H/S, revient ici comme réalisateur et acteur principal de ce segment. Si nous surfons avec un soupçon de The Eye, il faut mentionner qu'il s'agit du sketch le plus fourni en matière de jump-scare. La tension monte petit à petit mais reste molassonne jusqu'à un final absolument terrible qui nous fera regretter notre repas de midi. Dans l'ensemble, tout va relativement vite et le véritable effet relève de l'emplacement de la caméra. En plaçant cette dernière dans un oeil, nous, spectateurs, devenons plus que cela ; nous sommes le personnage à part entière. Ce qui explique la facilité des frayeurs en se retrouvant face à quelque chose comme... par exemple... un fantôme en pétard. Joli commencement. 

2ème segment - A Ride in the Park - env. 13 min.

Mike, un féru de vélo, s'en va faire une balade dans un parc. Sur la route, il va croiser une femme demandant de l'aide et se fera malencontreusement mordre par un zombie. Le voilà qui revient à la vie et va s'atteler à bouffer du vivant dans les environs. 

Aux commandes de ce segment, Eduardo Sanchez et Gregg Hale. Habitués des bois, l'un était co-réalisateur du Projet Blair Witch en 1999 et l'autre producteur. Nous nous retrouvons donc en milieu boisé pour un petit ride en compagnie d'un zombie surmonté d'une caméra go-pro. Là, il faut dire que l'idée est super. Nous voilà dans un found-footage où nous sommes partie prenante du zombie et non plus des gentils survivants. Même si le métrage ne fait pas peur une seule minutes, c'est le traitement qui ressort tel un intestin du bas-ventre. Entre les attaques des autres cyclistes ou encore un raid sur une cabane, on aura notre lot de gore sympathique, tout ça pour arriver à un final presque poétique. Franchement, une deuxième partie très sympathique, même si on reste dans les sentiers battus. Eh oui, durant les rides en forêts, restez sur les chemins balisés, d'accord ? 

3ème segment - Safe Heaven - env. 30 min.

Une équipe tourne un reportage sur une étrange communauté indonésienne. L'autorisation de filmer leur temple dans la poche, ils s'y rendent mais sont loin de se douter qu'ils vont être les témoins impuissants de l'événement le plus violent de tous les temps. 

Plus long segment de ce V/H/S 2, nous tenons ici ce que nous appelons une perle. Le réalisateur, Gareth Huw Evans, a déjà été commandant de bord sur The Raid. Donc, on sait que le bonhomme, il gère. Mais dans ce segment, c'est plus que de la gestion. Nous avons cette équipe de quatre personnes, aux prises avec un gourou complètement allumé et des adeptes pour le moins étranges. Durant une bonne partie du métrage, on sera dans un univers inconnu mais terre à terre. Et tout à coup, ça part dans la cacahuète la plus totale, avec un gros lot de séquences violentes et gores, ponctuées de surnaturel à outrance, tout ça pour arriver à un final des plus déconcertants. Franchement, tant la montée en tension que le suivi de l'histoire, tout est impeccable. Délicieusement barré, complètement en roue libre, mon avis est qu'un segment comme celui-ci représente concrètement jusqu'où on peut aller avec la réalisation de sketchs en mode found-footage. Bravo !

4ème segment - Slumber Party Alien Abduction - env. 13 min.

Des adolescents font les andouilles avec leur caméra. De farces en surprises, l'appareil finit accroché au chien de la famille, un yorkshire nommé Tank. Eh bien, Tank sera le témoin de l'enlèvement de ses maîtres par des extra-terrestres hyper violents. 

Ici, on finit un peu dans les choux. La tension n'est pas suffisante et l'arrivée des E.T. est à la fois surprenante mais extrêmement rapide. On saluera le design de ces êtres venus d'ailleurs (qui est carrément flippant) mais pour le reste, on est un peu déçu. La première partie du métrage reprend les standards des conneries de tout ado qui se respecte (ou non). Dans la seconde partie, on est dans de la course-poursuite, caméra à la main (ou plutôt, chien à la main), jusqu'à un final déconcertant, limite triste. Zut. 

Comparé à son grand frère, V/H/S 2 nous propose des métrages un poil au-dessus. Dans le tout haut du panier, on retiendra bien sûr Safe Heaven qui envoie du lourd à tous les niveaux. Ensuite, viennent les segments n° 2 et 3, qui se débrouillent bien et qui sont même sympathiques. En dernière position, le coup des aliens car, même s'il y a du bon, ça reste un élément où l'on en ressort déçu. 

Loin de s'imposer comme le sommet de l'horreur, ce deuxième opus de V/H/S se défend bien et nous emporte avec de nouvelles techniques pour filmer ce qui arrive. Tous les segments valent le coup d'être visionnés et on en ressort avec un espoir encore plus grand que celui qui nous habitait à la fin du premier opus. Dès lors, il faudra voir ce que devient cette franchise qui permet, comme je l'ai déjà dit, à de jeunes réalisateurs de se faire les dents et de trouver leur public. 

Tout comme pour le premier, allumez le magnétoscope et faites chauffer le pop-corn !

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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