Double dose !

Depuis l’avènement du cinéma, des films de zombies, on en a bouffé à la pelle ; classique (La Nuit des morts-vivants), survolté (28 jours plus tard), comique (Shaun of the Dead), série (The Walking Dead) ou adaptation vidéoludique (Resident Evil), il en existe pour tous les goûts. C’est en 2009 que sort Bienvenue à Zombieland, premier long métrage réalisé par Ruben Fleischer. C’est un film qui tache, se démarquant par son fun et sa distribution sympathique. Succès à la clé, il faut pourtant attendre dix ans pour que sa suite débarque sur les écrans. En 2019, c’est Retour à Zombieland avec toujours le même réalisateur aux commandes ! Le fun est-il toujours au rendez-vous ? Dix ans, ce n’est pas trop long ? Les règles permettent-elles de survivre ? On recharge son arme en cas de double dose et on démarre la critique.

L’équipe composée de Columbus (Jesse Eisenberg), Tallahassee (Woody Harrelson), Wichita (Emma Stone) et Little Rock (Abigail Breslin) sont toujours sur les routes américaines, dégommant du zombie et survivant tout en profitant des petites choses. Ils décident de s’installer dans le meilleur endroit possible ; la Maison Blanche. Mais le départ précipité des deux filles, la rencontre avec Madison (Zoey Deutch) et l’apparition d’une nouvelle race de zombie vont les pousser à reprendre la route une nouvelle fois. Pas de répit à Zombieland !

Première chose qui attire l’attention ; on reprend le casting d’origine. Ce n’est parfois pas évident d’avoir à nouveau les mêmes acteurs en ligne de mire lors de l’élaboration d’une suite et c’est donc un véritable plaisir de les retrouver. Columbus et son éternelle liste de règles ; Tallahassee et ses méthodes incroyables pour killer du mort-vivant ; Wichita et sa peur de s’engager ; et Little Rock et ses envies d’émancipation.

Pour agrémenter un peu le tout, on fait la connaissance de Madison, une jeune fille qui ne semble pas intéresser les zombies à cause de son manque de matière grise ; Nevada (Rosario Dawson), une femme fan d’Elvis et qui sait conduire ; Berkeley (Avan Jogia), le petit ami pacifiste de Little Rock ; ainsi que Albuquerque (Luke Wilson) et Flagstaff (Thomas Middleditch), d’étonnants clones de notre duo masculin principal.

Pour les anecdotes, restez un peu pendant le générique ; un personnage présent dans le premier film pourrait bien revenir pour nous faire marrer une nouvelle fois. Et le premier zombie « T-800 » que l’on voit à l’écran n’est personne d’autre que Ray Park. Cascadeur et acteur, on peut notamment l’avoir croisé sous les traits de Dark Maul dans la saga Star Wars.

On a donc des personnages bien fendards qui possèdent une nouvelle couche de profondeur dans ce nouvel opus. Columbus décide de commencer à prendre quelques risques et Tallahassee redécouvre son âme de père ou du moins de protecteur. Wichita se retrouve dans une situation relativement complexe face à Columbus et Little Rock rêve de sortir du nid pour découvrir de nouvelles choses.

L’action prenant place dix ans après tant dans la réalité que la fiction, normal que nous soyons gratifiés d’une écriture plus dense pour nos massacreurs de zombies. En insérant quelques dialogues bien sentis et des pics acérés à certaines occasions, le fun est toujours autant présent que dans le premier opus.

Nous sommes tous d’accord pour dire que si nous décidons de procéder au visionnage de Retour à Zombieland c’est pour le fun… et les zombies, non ? Eh bien, cette suite reste dans sa ligne de tir instaurée avec le premier film, non sans nous présenter des morts-vivants avec de nouvelles capacités ; les « Hawking », possédant un esprit d’analyse plus poussé ; les « Ninja », rapides et silencieux ; les « Homer », bêtes à manger du foin ; et les « T-800 » (nom venant de la saga Terminator), bénéficiant d’une résistance au-delà de la normale.

Bien que ces derniers soient au centre de l’intrigue, les autres font des apparitions anecdotiques durant le film. Mais en ce qui concerne les zombies traditionnels, on en a pour notre argent. C’est donc toute une bande de revenants au maquillage saillant et à l’appétit vorace qui va déferler sur notre écran pendant la durée du film. Et comme d’habitude, leur éradication est toujours faite de manière appropriée avec style et panache.

Echanges de tirs, chutes d’objets, écrasage de tête, moissonneuse-batteuse, plan complexe pour en venir à bout, les idées ne manquent pas et rythment Retour à Zombieland au fur et à mesure qu’elles se développent à l’écran. Pas d’inquiétude non plus concernant les effets spéciaux ; ces derniers sont toujours bien foutus et nous transportent dans ce monde post-apocalyptique sans aucune peine.

Oui, l’on pourrait trouver l’histoire redondante et reprenant les grandes lignes du premier film en nous insérant seulement quelques nouveaux personnages afin de faire illusion. Il serait également possible de reprocher une fin hyper-prévisible, notamment sur la morale de la recherche d’un foyer, là où le premier film misait sur la recherche d’une famille. Mais quand on regarde un film de Zombieland, c’est pour le fun et c’est ce que l’on récolte.

Le titrage des règles inséré directement dans l’action de l’écran, les ralentis qui envoient du steak (merci la séquence d’ouverture), la musique rythmée, les grosses bagnoles et un soupçon d’histoire américaine par tonton Tallahassee, voilà ce qu’on cherche en regardant ce film ! Et bon sang, ça fonctionne ! A ce titre, la bande son est impeccable tout comme la manière de filmer de Ruben Fleischer qui ne se gène pas pour nous insérer également quelques plans-séquence bien sentis.

Tout aussi fun que son prédécesseur, conservant un même casting qui a évolué (et vieilli), agrémenté de zombies toujours aussi voraces et prompts à se faire dézinguer, ce Retour à Zombieland fait un bien fou. Drôle, décomplexé, sanglant, visuellement et musicalement sympa, les amateurs de morts qui marchent trouveront leur compte. Et quoi de mieux qu’un road trip horrifico-comique pour se détendre un peu ? Si ça continue comme ça, je suis même pour une triple dose !

Twinkies forever !

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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