Vous en reprendrez bien une page ?

Shusuke Kaneko remet le couvert après Death Note pour nous apporter la suite ! Finissant de manière relativement abrupte, le premier film n’étant que l’introduction au véritable duel qui va se dérouler entre Light Yagami, alias Kira, et « L », détective de génie un peu bizarre. Ce second film est réalisé dans la foulée du premier et se trouve durer pas moins de 2h20, permettant ainsi de bien conclure l’affaire et de nous présenter une seconde partie fournie. Alors, que devient ce mystérieux cahier tombé à la fin du premier opus ? Ryuk va-t-il à nouveau se ruer sur les pommes ? Et qui est le dernier nom inscrit dans le Death Note ? ATTENTION : cet article contient des spoilers

Light Yagami travaille maintenant avec « L » pour réussir à démasquer Kira. Seulement, un second Death Note fait son apparition et avec lui, un nouveau Kira. Ce dernier n’est autre qu’Amane Misa, une jeune star de la télé. « L » se retrouve donc avec deux tueurs à traquer et une affaire des plus complexes à élucider. Alors que les tensions vont se faire de plus en plus fortes et les stratégies de plus en plus finaudes, Light et « L » savent très bien que tout finira inéluctablement avec la mort de l’un d’eux.

Pour les acteurs, on prend les mêmes et on recommence. Tatsuya Fujiwara reprend son rôle de Light/Kira. Mettant la barre toujours plus haut, se rapprochant indubitablement de « L » et ne parvenant pourtant pas faire en sorte d’écrire son nom dans le cahier, il va monter en puissance jusqu’à adopter une mégalomanie et une folie qui ferait fuir n’importe quel méchant de James Bond. C’est également un plaisir de retrouver Kenichi Matsuyama jouant « L ». Toujours aussi touchant et barré, il va également démontrer une intelligence plus qu’incroyable dans le but d’en finir avec les deux Kira. Kaga Takeshi, fidèle à lui-même dans le rôle du chef de la police Soichiro Yagami, torturé entre la logique de « L » et la possibilité que son fils puisse être le terrible Kira. Erika Toda rejoint le casting principal avec son rôle de Misa Amane. Starlette de la télé possédant également un Death Note et un dieu de la mort (Rem), elle sera impeccable dans son rôle de la jeune fille obnubilée par Kira et prête à absolument tout pour satisfaire son aimé. Le reste du casting, tout comme dans le premier opus, s’en tire extrêmement bien et tous les rôles sont dans le ton.

On démarre le métrage avec des images de Death Note sur un fond musical connu vu qu’il s’agit de la chanson « Dani California » des Red Hot Chili Peppers, la même chanson qui ponctuait le premier film. Toujours fidèle au matériau d’origine, Death Note 2 : The Last Name se permet tout de même quelques changements, sans gravité aucune (une présentatrice de la télé en lieu et place d’un dirigeant d’une grosse société, un jeu d’échec remplaçant un match de tennis, etc.). Autant dire qu’on continue sur la lancée du premier film tant en matière de fidélité que de qualité. Le final, cependant, sera radicalement différent, mais j’y reviendrai plus tard.

La ténacité des deux personnages principaux confine au superbe tant ils n’ont pas envie de perdre, d’un côté comme de l’autre. Ce bras de fer mental continuera sur toute la durée du film et ira même en s’amplifiant, Light usant de méthodes complexes pour parvenir à ses fins et pour effacer tout soupçon qui pourrait encore peser sur lui. A nouveau, en suivant le métrage, on parvient aisément à comprendre de quoi il en retourne. On se surprend même à tenter d’élaborer des stratégies à la place des protagonistes, ce qui en devient presque ludique.

Ici, pas vraiment plus d’action que lors du premier opus. Cependant, les choses bougent nettement plus car plusieurs personnes auront accès au cahier de la mort ; Misa Amane, Kiyomi Takada (journaliste de son état) et bien entendu Light/Kira. Ce qui apporte une tension supplémentaire en particulier, c’est le fait que certains vont choisir d’avoir les yeux du dieu de la mort, permettant ainsi de voir le nom de la personne rien qu’en la regardant. Mais pour cela, l’utilisateur doit donner la moitié du reste de sa vie au dieu de la mort étant attaché au cahier. Light ne souhaitant pas faire l’échange et Misa les possédant, c’est donc normal de les voir s’allier pour tenter d’en finir une fois pour toute avec « L ». Seulement, tout ne se passera pas comme prévu.

Plus tordu et complexe que le premier film, la thématique de fond reste la même ; la morale. Jusqu’où est-on prêt à aller pour s’en sortir ? Est-on réellement paré pour dépasser (plusieurs fois) le point de non-retour ? Après le final du premier film où l’on voyait Light sciemment tuer sa petite amie avec l’aide du Death Note, on se demande bien quels actes atroces il va bien pouvoir mettre en place pour parvenir à ses fins, à savoir tuer « L » pour ne plus avoir d’obstacles à son ascension de futur dieu de la justice.

L’arrivée d’un second cahier est appréciable, tout comme l’apparition d’un autre dieu de la mort. Rem (car c’est son nom) sera le dieu de la mort de Misa et s’avérera particulièrement protecteur avec cette dernière. Ryuk sera également de retour, avec son lot de pommes et de punchlines. A noter que son importance dans cet opus sera toute particulière, principalement durant le dernier acte.

Pas d’ennui durant ce second film ; le scénario se lit comme les pages du Death Note, chapitre par chapitre, sans prise de tête. Quelques scènes tendues viendront ponctuer habilement le métrage (l’attaque lors de la fête de Sakura TV, la course contre la montre de Kiyomi pour stopper la diffusion d’une émission) et offriront un rythme différent du premier film, pour notre plus grand plaisir.

Les effets spéciaux sont toujours dans la même ligne de tir (cette fois-ci, Rem se trouve être parfois moins crédible dans le décor que Ryuk) et l’aspect thriller mentalo-cérébral pourrait en rebuter quelques uns. Cependant, si vous avez aimé le premier film, il n’y a aucune raison que celui-ci ne passe pas. Surtout que la fin… ah ! La fin !

Après plus de quatre heures de métrage (en comptant le premier), il fallait un final digne de ce nom, un truc qui explose tout, qui mette les spectateurs dans un état de bouche bée sans précédent. Est-ce le cas ? Eh bien, il faut dire que la technique finale de « L » pour parvenir à berner Kira est assez exceptionnelle pour être soulevée. De plus, tout comme dans le manga, Light va devoir faire face, assez violemment, à son destin d’utilisateur du Death Note. Désespéré, parvenant presque à nous émouvoir, c’est dans une rage finale que tout se terminera. L’attitude de Ryuk montre clairement le dédain de « la mort » pour « la vie », et que tout cela n’avait qu’un seul but ; l’amusement. Ah, ces humains !

Death Note 2 : The Last Name est la continuité idoine du premier film. Parvenant à capter l’attention, à nous offrir des acteurs rodés et bien dans leurs t-shirts et à nous présenter un scénario cohérent, complexe et intelligent, c’est un métrage à ne pas rater, surtout si le premier a été visionné. Thriller surnaturel mélangé avec un film policier grandeur nature, il se termine en plus sur « Snow, Hey Oh » des Red Hot Chili Peppers, le genre de titre qui te colle une petite chair de poule bienvenue.

Je ne sais pas pourquoi mais après avoir vu « L », j’ai une furieuse envie de dévaliser un magasin de bonbons, pas vous ? 

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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