Ah... l'horreur asiatique...

Il y a peu d’informations concernant cette anthologie horrifique sud-coréenne débarquant sur Netflix en 2020. Ce que l’on peut en savoir en premier lieu, c’est qu’on la retrouve sous l’appellation Goedam (titre original) ou The Possessed sur la plateforme de streaming susmentionnée. On apprend également qu’il s’agit de la boîte de prod’ Zanybros qui en est à l’origine, fondée par Hong Won-ki et Kim-jun Hong. Ladite entreprise est spécialisée dans… les clips musicaux de K-Pop et la publicité. Mais bon, c’est de l’horreur, chaque épisode est indépendant et s’avère être un court-métrage ; que demander de mieux ? Visionnage effectué, voici ce qui en ressort. Gardez le bouton du volume à proximité et on se lance dans la critique.

En se basant sur les légendes urbaines sud-coréenne, la série suit divers protagonistes aux prises avec des forces qui les dépassent et qui risquent bien de changer leur vie à jamais… voire carrément de les éradiquer brutalement de ce monde.

Au niveau des acteurs, difficile de faire un constat précis vu que la majorité sont inconnus dans nos contrées. Cependant, on peut noter la présence de deux stars de la K-Pop (ce qui explique le pourquoi du comment de la maison de prod’) ; SeoIA et Lee Hyun-joo. Globalement, on se retrouve dans un jeu d’acteurs comme on peut en trouver dans les productions asiatiques, forçant parfois le surjeu. Moi, personnellement, je kiffe.

Les épisodes étant indépendants, il faut les différencier un par un pour se faire une idée globale du tout, comme cela a déjà été fait sur ce site pour Les Maîtres de l’Horreur. Vu qu’il s’agit de courts-métrages et que la série se dévore (y’a pas d’autre mot) en un peu plus d’une heure, je n’ai pas effectué de recherches poussées pour découvrir les légendes urbaines utilisées pour leur création, car c’est potentiellement chaud à trouver. N’hésitez pas à me laisser un commentaire si vous connaissez l’origine de ces histoires.  

1 – Ouverture

La meilleure élève de la classe vient de mourir. Celle qui peut prétendre à sa place va se retrouver dans une situation clairement atroce.

On démarre bien avec un épisode qui ne badine pas en matière de sursauts et qui propose une fin graphique et terriblement efficace. A ce stade, rien que la télécommande dans la main peut nous rassurer.

2 – Destination

Un chauffeur de taxi usé jusqu’à la corde transporte une cliente apparaissant dans une rue déserte en pleine nuit. L’étrange femme disparaît subitement de la banquette arrière.

Un classique en matière de légende urbaine, extrêmement répandue en Asie tout comme en Europe ; l’auto-stoppeur fantôme. Sauf qu’ici, à la mode sud-coréenne, ce n’est pas la même limonade. Avec une tension qui va crescendo, on finit avec une scène dérangeante à souhait et deux phares qui s’éteignent dans la nuit. Sympa.

3 – Invité spécial

Tenant sa propre chaîne en ligne, Sae-rom veut faire peur à ses abonnés en leur faisant croire que son nouvel appartement est hanté. Mais la blague a de sinistres conséquences.

Bien que tendu, l’épisode est un peu plus mollasson que ses prédécesseurs. On note cependant de bonnes idées (merci les filtres photo sur téléphone) ainsi qu’un final qui m’a renvoyé à un certain Cam, également disponible sur Netflix.

4 – Curiosité

Allant chercher les affaires de son amie à son casier, une jeune lycéenne se retrouve poursuivie par une terrifiante créature dont elle ne peut se défaire.

Je peux sembler quelque peu blasé du genre horrifique mais là, on se retrouve clairement dans un métrage reprenant des standards célèbres, notamment ceux d’un certain Ju-On… plus connu sous le nom de The Grudge. Hélas, sans pour autant en arriver à un niveau suffisant pour nous coller de puissantes miquettes.

5 – Souliers rouges

Après la mort de l’une de ses camarades, une élève envoie un message à son enseignante pour lui demander de parler. Mais la prof ne tombe pas sur celle qu’elle pensait.

Surfant sur la légende du Teke Teke, cet épisode est parvenu à me fasciner par sa mise en scène simple mais efficace. Visuellement, ça envoie du lourd et la fin, filmée de manière prolongée dans un couloir d’école, laisse encore quelques frissons résiduels.

6 – Dimension

Afin de régler une enquête, un inspecteur va suivre les directives d’un garçon disparu pour découvrir une nouvelle dimension via un ascenseur.

Légende urbaine également active, celle du changement de dimension en appuyant précisément sur certains boutons d’un ascenseur. L’épisode est admirablement tendu, à tel point que la vibration de mon téléphone à un moment donné m’a littéralement fait décoller du canapé (c’était une bonne nouvelle, je vous rassure). Posé, mystérieux et avec une fin à twist, je pense qu’il s’agit-là de mon épisode préféré. Et que dire de la femme dans l’ascenseur ? Surprise !

7 – Seuil

Malgré les conseils de son épouse, un homme va arracher un talisman au-dessus de la porte de leur chambre à coucher. Ce qui arrive ensuite, il ne peut s’en prendre qu’à lui.

Disposant d’une histoire simple et d’un monstre efficace, on ne peut nier légèrement piquer du nez durant cet épisode. Prévisible et quelque peu poussif, l’acteur principal se débrouille pourtant bien, mais on se sent vite blasé.

8 – Naissance

Une chamane adepte de magie noire effectue un rituel pour le moins horrible pour décupler ses pouvoirs. Mais sa magie se retourne rapidement contre elle.

Etant un des plus longs de cette première saison (une quinzaine de minutes), le scénario est bien construit et l’histoire est logique, possédant même son lot de surprises. Pourtant, les effets numériques et une fin extrêmement WTF auront raison de ce dernier épisode.

Conclusion

Goedam – The Possessed est une véritable série horrifique ; cela ne fait pas de doute. La peur transmise par les créations asiatiques a encore de beaux jours devant elle et c’était un véritable plaisir de découvrir ces courts-métrages qui raviront tous les fans d’horreur.

Cependant, on ne peut nier que les épisodes sont inégaux. Entre ceux qui vont dépoter (Ouverture, Souliers Rouges et Dimension) contre ceux qui endorment la moindre (Curiosité ou Seuil), nous ne sommes pas en présence d’un coup de génie en la matière. Finalement, c’est peut-être ça, les séries anthologiques ; les épisodes moins bons subliment les autres.

Personnellement, s’ils lancent une saison deux, je suis preneur ! L’adaptation de légendes urbaines, surtout en format de court-métrage, permet de se mettre quelques petites frayeurs sans prendre trop de temps et surtout de découvrir une culture différente dans laquelle on se rend compte que la peur est universelle.

Dorénavant, méfiez-vous des taxis, des vidéos en ligne, des ascenseurs et des seuils ; vous devriez être tranquille.

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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