Toujours aussi Super !

En matière de violence, de politiquement incorrect et de fun, la série The Boys sur Amazon Prime peut se vanter d’en connaître un rayon. L’histoire, basée sur la bande dessinée de Garth Ennis et Darick Robertson et portée à l’écran par Eric Kripke, continue après deux ans d’attente… et cela en valait la peine ! En osant toujours aller plus loin, en continuant de faire évoluer ses personnages et en nous en présentant de nouveaux, la série reste toujours autant excellente. Qui plus est, beaucoup de questions en suspens trouvent des réponses dans cette nouvelle saison. Les Supers vont-ils prendre possession du monde ? Les Boys vont-ils en baver ? Les habitants de la planète ont-ils du souci à se faire ? On endosse sa plus belle cape et on se lance dans la critique ! ATTENTION : des spoilers des saisons précédentes sont présents et ceux de la saison trois sont mentionnés par une balise

Après la défaite de Stormfront, une partie des Boys travaillent pour un département s’occupant des Supers qui pourraient être problématiques. Hughie sort officiellement avec Annie alias Stella et travaille pour Victoria Neuman, figure politique appréciée qui fait exploser des têtes lors de son temps libre. Afin de stopper définitivement le Protecteur, Reine Maeve bosse en sous-marin avec Butcher en lui transmettant des informations sur une ancienne bande de super héros et son leader qui a été vaincu, un certain Petit Soldat.

En matière d’évolution des personnages, la série fait son taf’. On retrouve donc nos Boys préférés ; Butcher (Karl Urban), qui en bave sérieusement durant cette nouvelle saison mais qui conserve son charisme unique ; Hughie (Jack Quaid), heureux avec Annie mais qui doit faire face au terrible secret de sa patronne ; La Crème (Laz Alonso), jouant entre son activité de Boy, sa vie de famille et ses traumatismes passés crées par le Petit Soldat ; Le Français (Tomer Kapon) et sa compagne Kimiko (Karen Fukuhara), mignons comme tout mais confrontés au passé tumultueux de Monsieur avec la mafia russe.  

Du côté des Supers, ça part également totalement en sucette ; Le Protecteur (Anthony Starr) pète méchamment une case et devient incontrôlable depuis son ascension au poste de responsable de la société Vought ; Stella (Erin Moriarty) joue double jeu pour permettre aux Boys d’en finir avec le leader des Sept ; tout comme Reine Maeve (Dominique McElligott), nageant également quelque peu dans l’alcool à quelques occasions ; A-Train (Jessie Usher), souhaitant s’impliquer d’avantage dans la lutte contre le racisme ; L’Homme-Poisson (Chace Crawford) dont la fragilité n’a d’égale que la folie ; et Black Noir (Nathan Mitchell) dont les origines sont enfin révélées.

A noter que Stormfront (Aya Cash), la Super dotée de pouvoirs électriques et se révélant être une nazie convaincue, fait également une apparition dans un triste état. On retrouve également Ashley (Colby Minifie), la responsable des relations publiques chez Vought, plus présente à l’écran et ayant visiblement beaucoup de mal à gérer son poste sans voir se pointer le burn-out à l’horizon. Victoria Neuman (Claudia Doumit) se retrouve également plus à l’écran et possède sa propre intrigue ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Et comme à son habitude, la série nous présente passablement de petits nouveaux qui viennent mettre de la consistance à l’histoire. Le Petit Soldat (Jensen Ackles), premier super héros et leader de l’ancienne équipe de Supers, revient d’entre les morts pour causer des dégâts, étant clairement une version de Captain America sans ses valeurs ; La Comtesse Rouge (Laurie Holden), membre des cette ancienne équipe, fait des vidéos en ligne pour gagner de la thune ; Supersonic (Miles Gaston Villanueva) fait équipe avec les Sept pour un court instant ; Blue Hawk (Nick Wechsler), raciste de son état, se confronte à A-Train ; et Little Nina (Katia Winter), cheffe de la pègre russe, vient hanter le Français. A noter également le caméo de l’actrice Charlize Theron interprétant Stormfront dans le film dans la série, L’Aube des Sept. Marrant quand l’on sait que la comédienne a déjà joué une super héroïne dans le film Hancock avec Will Smith et qu’elle est présente dans la scène post-générique du dernier Doctor Strange en tant que Clea.

Bref, beaucoup de personnages, passablement de nouveaux et une foule d’intrigues concernant chacun d’eux. C’est d’ailleurs un point fort de cette nouvelle saison ; personne n’est laissé à l’abandon. Il faut par ailleurs préciser que je ne vais pas lister le tout ici tant les ficelles s’entrecroisent dans cette nouvelle saison. Entre bastons, chamboulements politiques, jeux de pouvoirs, révélations et twists, il y a de quoi faire dans ces huit nouveaux épisodes.

On peut tout de même mentionner que cette nouvelle mouture d’épisodes démarre avec la visite de l’intérieur d’un pénis (oui, oui) ce qui nous donne droit à une scène d’ouverture passablement trash et dérangeante. On peut le dire ; ça commence bien. Puis, au fil de l’histoire, alors que chacun va y mettre du sien pour servir ses propres intérêts, la hype va monter jusqu’au climax qui, j’en suis sûr, laissera pantois les plus déterminés d’entre vous. Mais j’y reviendrai dans la section « Spoilers ».

Ces nouveaux épisodes sont donc impeccables, tant au niveau des personnages que de la trame, tout en gardant une place importante pour le fun, le rire et l’irrévérencieux ainsi qu’une partie pour l’émotion et les moments plus sérieux, traitant de thèmes comme l’importance de la famille, les convictions, la détermination, le racisme ou encore la reconnaissance que l’on attend des autres.

Les effets spéciaux ne sont pas en reste et les scènes choc non plus. On peut donc citer ; des interrogatoires musclés, une baston à coup de godes, les pétages de câble de Butcher sous l’emprise du V24, une orgie de super héros, la relation étrange entre l’Homme-Poisson et une pieuvre, des explosions de têtes et des arrachages de bide en bonne et due forme. Ouaip, y’a pas à dire ; la série continue d’envoyer du lourd.

Est-ce que quelque chose cloche ? Et bien, avant d’attaquer les spoilers, je pense qu’il n’est pas nécessaire de créer plus d’attente que prévue sur certains éléments de la série. Par exemple, l’épisode six intitulé Hérogasme vient du titre de la bande dessinée du même nom. Avant sa sortie, il a été teasé à fond notamment en prévenant que « l’épisode n’est pas pour les âmes sensibles… en fait non, il n’est pour personne ». Et à la lecture de l’épisode, on se retrouve presque déçu tant son contenu était « normal » pour une série comme The Boys. Même si, il faut le préciser, l’intrigue tourne autour d’une orgie de Supers.

Ce n’est pas que l’on reproche à la série de ne pas aller assez loin (elle y va très bien toute seule) mais qu’il faut éviter d’en faire attendre trop aux fans en prétextant quelque chose d’encore plus outrancier alors que le niveau est déjà bien assez élevé. Ce qui peut donc péjorer la série, c’est de se prendre à son propre jeu du politiquement incorrect en prétextant vouloir aller encore plus loin. Y a-t-il d’autres choses qui passent moyennement durant cette nouvelle saison ?

ATTENTION : SPOILERS A PARTIR DE CE POINT

Peu avare en matière d’intrigues, cette nouvelle saison nous balance pas mal d’informations. L’existence du V24, composé temporaire permettant d’avoir des super pouvoirs, était une excellente chose, permettant ainsi de voir ce que Butcher et Hughie donnent avec des pouvoirs à la Superman ou de téléportation. Cela implique également de nous montrer Hughie sous un autre jour, pouvant maintenant s’auto-protéger et n’ayant plus besoin qu’on le fasse pour lui.

L’intrigue centrée sur le Petit Soldat est intéressante… mais s’essouffle un peu sur la fin lorsque tout nous est révélé. Ce dernier a contribué, par sa semence, à la création du Protecteur et se trouve donc être son père. Les relations père-enfant sont bien mises en avant dans la série (Hughie et son papa, Butcher et le fils de sa femme, La Crème et sa fille) et une révélation comme celle liée au Petit Soldat semblait donc logique… mais pas fofolle.

Il y a également le point final (si j’ose dire) concernant Black Noir. Ce dernier faisait partie de la troupe de la première équipe de super héros de Vought et a trahi le Petit Soldat pour le stopper dans sa folie. Bien que l’on sache de qui il s’agit et d’où il vient, n’en reste qu’avec les scènes percutantes de combat auxquelles il a participé durant les saisons précédentes, sa disparition reste passablement décevante.

Tout cela laisse place à une fin de saison tout de même remplie d’espoir pour avoir une suite encore plus chtarbée. Les Boys se remettent en selle avec la présence de Stella et ce n’est pas la dégénérescence de Butcher qui va l’empêcher de vouloir continuer à se débarrasser des Supers problématiques ; Victoria Neuman, maintenant vice-présidente des Etats-Unis, ainsi que du Protecteur. Ce dernier nous gratifie d’ailleurs d’une scène finale bien comme il faut.

Venant présenter son fils (qui a les mêmes pouvoirs que lui) à ses fans, il explose la tête d’un de ses détracteurs. La foule l’acclame. Cela laisse donc le champ-libre au Super pour faire les dégâts qu’il veut avec la bénédiction de l’opinion publique (du moins, de ses fans) et le sourire dérangeant de son fils comme dernière image ne présage rien de bon pour la suite.

A titre personnel, j’ai été surpris que le personnage de Cindy, l’auto-stoppeuse qui s’est échappée du centre Sage Grove dans la saison deux, ne soit pas réapparu. Reviendra-t-elle dans la saison quatre ? Y aurait-il possibilité, maintenant que les Sept n’existent plus, que le Protecteur se lance dans la création d’une ligue de Supers complètement à la masse avec son fiston comme second ? Aura-t-on enfin droit à la baston ultime en mode « Avengers » que l’on attend, les bons contre les méchants ? Les Boys contre les Supers ? Affaire à suivre…

A PARTIR DE LA, PLUS DE SPOILERS !

Cette nouvelle saison de The Boys tient toutes ses promesses ; du fun, de la violence, des intrigues à ressorts, des personnages hauts-en-couleurs, des scènes qui oscillent entre le dérangeant, le bizarre, le malsain et le carrément drôle, des dialogues crus et savoureux ; tout y est. La série ne s’essouffle pas et ose aller encore plus loin que les saisons précédentes. La mythologie de The Boys est maintenant posée et ne reste qu’à attendre la quatrième saison qui a d’ores et déjà été commandée. Avis à ceux qui ne connaissent pas cet univers et à ceux qui kiffent les séries qui envoient du lourd ; The Boys contient tout ce qu’il vous faut.

Et vous, quel est votre Super préféré ?

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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