Voilà... HS

Après avoir vu les deux premier opus, il fallait clairement visionner le troisième, surtout après les bonnes choses ressorties de V/H/S 2. De plus, le sous-titre "viral" nous laisse à penser que cette fois-ci, nous allons pénétrer de plein pied dans la mythologie instaurée par cette saga. Sorti en 2014, V/H/S Viral va-t-il tenir ses promesses ? Les réalisateurs de ce nouvel épisode ont-il osé aller plus loin ? Ben, ça devait être effectivement viral parce que je crois que je suis en train de choper un rhume. 

Trame principale - Vicious Circles

Kevin est un vidéaste amateur à la recherche du film qui créera le buzz. Un soir, alors qu'une poursuite entre un camion de glaces et la police a lieu dans son quartier, il sort de chez lui pour filmer la scène au plus près de l'action. Sa petite amie, Iris, va se faire kidnapper inexplicablement par le camion fuyard. Un étrange message vidéo arrive sur le téléphone de Kevin. Commence alors pour lui la quête pour retrouver sa petite amie, piégée dans ce camion de glaces qui ne cesse de tourner en rond dans les environs. 

Tout d'abord, il faut préciser que nous changeons de manière de faire. Si les deux premiers opus proposaient des histoires centrales certes convenues, ils avaient le mérite de montrer des VHS s'insérer dans les magnétoscopes. Ici, apparemment, c'est le téléphone de Kevin qui devient le vecteur de vidéos dérangeantes (ahhhhhhh, c'est pour ça le "viral" sous le titre). Bien qu'intéressante et appelant le spectateur à vouloir en savoir plus, cette trame reste une bonne occasion d'effectuer quelques décalquage de personnages (un cycliste se fait traîner derrière le camion, un type tombe d'un pont) sans pour autant sublimer. La fin, cependant, reste intéressante (et très crue même) et toute la signification du sous-titre prend alors son sens. Mais voilà, les frissons ne sont pas au rendez-vous et on tourne en rond durant le récit, tout comme ce pauvre camion de glaces. Bien tenté. 

1er segment - Dante the Great - env. 16 min.

Dante veut devenir un grand illusionniste, mais il est un peu manche. C'était sans compter sur la découverte d'une étrange cape ayant appartenu à Houdini lui-même. Cette cape a la capacité de donner des pouvoirs immenses à Dante qui va alors l'utiliser pour devenir riche et célèbre. Mais chaque médaille a son revers. 

On ne sait pas trop sur quel pied danser. Entre la scène de l'interrogatoire, la notion de temps un peu baffouée et le mélange documenteur-found-footage-prise-normale, on suit l'histoire sans vraiment avoir des assises clairement établies. De plus, au début, j'ai clairement eu l'impression de me retrouver dans un épisode de Chair de poule avec l'idée de la cape qui donne des pouvoirs. Cela fait-il de ce segment une mauvaise chose pour autant ? Non, clairement non. Mème si l'idée paraît anodine, elle est bien traitée par le réalisateur, Gregg Bishop. L'étendue des pouvoirs est immense et Dante s'en sert à outrance pour nous proposer des scènes qui font mal (la punition du petit ami de son assistante Scarlett) ou qui épatent (le duel final). Le traitement est bon, heureusement, car cela contrebalance les défauts mentionnés en début de paragraphe. On commence doucement. 

A noter que le réalisateur, Gregg Bishop, est celui qui réalisera SiREN en 2016, film en lien direct avec le segment Amateur Night du premier V/H/S

2ème segment - Parallel Monsters - env. 19 min.

Alfonso est un inventeur qui créé un portail dimensionnel. En l'ouvrant, il va découvrir un monde miroir où il se retrouve lui-même. Chaque Alfonso décide de passer 15 minutes dans le monde de l'autre pour le découvrir. Même si tout se ressemble énormément, il ne s'agit pas du tout des mêmes univers. 

Ici, nous tenons la meilleure partie de ce V/H/S Viral. Même si l'idée d'une machine qui ouvre des univers parallèles a déjà été vue, c'est ici la tension du traitement qui va donner un essor particulier à ce segment. Les deux Alfonso échangent leur place et vont découvrir que tout se ressemble... mais que tout est radicalement différent. On monte la sauce petit à petit (le tableau, la rencontre avec leur femme dans ces autres dimensions) jusqu'à un final à la fois ironique et terriblement cohérent. Même si j'ai trouvé quelques petites choses relativement too much (la GROSSE différence entre ceux de là-bas et nous, notamment), il faut avouer que l'ambiance en elle-même est bien gérée. Le réalisateur est Nacho Vigalondo, espagnol d'origine. Ceci explique cela ; l'Espagne a toujours eu une bonne note en matière d'ambiance horrifique. Bon segment sans être stratosphérique. 

3ème segment - Bonestorm - env. 18 min. 

Un groupe de skaters réalise une vidéo de leurs exploits. Pour finir en beauté, leur ami caméraman leur propose un spot à Tijuana, apparemment désert et qui pourrait engranger du like. Ils décident de s'y rendre et vont se retrouver confrontés à des entités locales peu sympathiques. 

Bon, là, honnêtement, il se passe quoi ? Une vidéo de skaters ? OK, on admet. Des jeunes qui se tirent au Mexique pour descendre de la tequila et se filmer en faisant des tricks ? OK, ça passe. Mais bon... vous iriez foutre le bazar dans un lieu qui ressemble à s'y méprendre à une zone de messes noires, vous ? Et puis, en se faisant attaquer par les locaux, vous dégaineriez votre arme du haut de vos 16 ans pour leur mettre des bastos ? Et s'ils venaient à se relever, vous vous la joueriez Ash dans Evil Dead ou Kitty dans Hello Kitty ? Je sais bien que nous ne recherchons pas la cohérence, surtout dans des anthologies d'horreur, mais là, ça part clairement en chocolat. Avec un final intriguant sans rester percutant, on se retrouve à la fin du segment devant son téléviseur, cherchant ardemment s'il y aura une suite ou non. Même si le côté fun est complètement assumé, ça part dans tous les sens avec les caméras et les idées en font de même. Dommage, on finit sur une note relativement négative. 

Bon... ben voilà... hors service, quoi. Si le premier V/H/S avait réussi à intriguer, le deuxième avait clairement mis la barre plus haut en proposant des segments innovants. Pour ce troisième opus, on a droit à des segments sympathiques, mais terriblement irréguliers. Un bon 2ème, un correct 1er et un WTF 3ème. La trame principale, elle, reste dans les clous et nous apporte un vision de l'avenir possible du monde si on laisse la technologie prendre le pas sur nous... sans pour autant apporter des réponses au sujet de ces très intriguantes VHS dans le premier et second opus. 

Bref, V/H/S Viral déçoit quand même un peu car on s'attendait à plus de punch, plus de gore, plus de bouche bée et plus de cris terrifiés. Du coup, tout ce qu'on aura chopé, c'est un rhume. 

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

Partagez cette page