Demain, c'est lundi...

… et une nouvelle semaine de boulot commence. De nombreuses personnes considèrent que le lundi matin est l’une des choses les plus pénibles qui puissent exister. Pourtant, après le visionnage de The Belko Experiment, on relativise énormément notre retour au bureau. Ecrit par James Gunn (le papa des Gardiens de la Galaxie) et réalisé par Greg McLean (derrière la caméra pour Wolf Creek), ce film, sorti en 2016, donne un aperçu de ce que peut être une journée de boulot… mortelle. Vous n’aimez pas les lundis ? Vous asseoir à votre bureau vous bloque l’estomac ? Vous vous sentez lassé par votre travail ? Pas de doute, ce film est fait pour vous ! On passe par la timbreuse et on se lance dans la critique ! ATTENTION : quelques points de l’intrigue sont révélés

Mike Milch (John Gallagher) s’en va bosser chez Belko Industries comme tous les jours. Cette société à but non lucratif située à Bogota, en Colombie, se trouve dans un grand immeuble de bureaux. A son arrivée, John y retrouve notamment Barry Norris (Tony Goldwyn), son patron, Wendell Dukes (John C. McGinley), un cadre imprévisible et peu moral, ainsi que sa petite amie Leandra Florez (Adria Arjona), l’assistante de Norris. La journée semble démarrer normalement jusqu’à ce que l’immeuble se boucle et qu’une voix annonce à tous les employés, via les haut-parleurs, qu’ils doivent s’entretuer s’ils veulent survivre.

Voilà, voilà ; comment transformer une journée de bureau ordinaire en un thriller horrifique bien mouvementé ? Facile ; en partant d’une idée de base pourtant déjà connue (le concept Battle Royale), The Belko Experiment nous transpose celle-ci dans un décor de bureaux… et ce n’est pas pour nous déplaire. Collègues, prenez garde !

On peut noter une bonne prestation de la part du casting présent. John Gallagher (10 Cloverfield Lane) se débrouille bien, tout comme sa petite amie à l’écran, Adira Arjona. Tony Goldwyn et John C. McGinley nous pètent une case avec un débordement inouï de violence. La présence du frère de James Gunn, Sean, en employé de la cafétéria paranoïaque, ainsi que de Michael Rooker en membre du service de l’entretien, aide grandement à l’affaire. On peut aussi citer Melonie Diaz (Fruitvale Station), David Dastmalchian (Ant-Man), Gregg Henry (Payback) et Abraham Benrubi (Parker Lewis) qui viennent renforcer la team.

Car sur les 80 employés présents dans l’immeuble de Belko Industries ce jour-là, peu risquent d’en ressortir vivants. Le film démarre très justement sur l’arrivée des collaborateurs, rythmée par une version espagnole de la chanson I Will Survive qui prend alors un sens tout trouvé. Tous se saluent, certains lèvent les yeux au ciel et tous se préparent à une nouvelle journée de boulot comme une autre.

Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu. De lourds volets métalliques se ferment tout autour du bâtiment, les communications sont coupées et les nouveaux gardes présents alentours semblent bien y être pour quelque chose. Une voix se fait alors entendre, sortant puissamment des haut-parleurs, et annonce la couleur ; quatre employés doivent être assassinés dans un certain laps de temps sans quoi, le hasard choisira qui mourra. Une légère panique se fait sentir mais rien ne semble confirmer que tout cela ne soit pas une vaste blague.  

Puis, quand les puces implantées dans les nuques de quatre employés explosent (et leurs têtes avec), ça devient nettement plus menaçant. La légitimité de la présence desdites puces est avérée, vu qu’il s’agit d’un système de pistage pour les employés américains de Belko Industries travaillant en Colombie, principalement en cas d’enlèvement. La panique augmente, des groupes se forment et c’est le début de la fin… surtout quand la voix annonce qu’il faut maintenant trente morts sans quoi les puces de soixante personnes exploseront.

A partir de là, on part dans un thriller violent et bien senti comme on est venu en chercher. Alors oui, le scénario ne casse pas trois crayons sur un bureau mais il a le mérite de rester dans son canevas tout en faisant monter la violence crescendo. Les collègues n’en sont plus vraiment, toutes les idées potentielles pour s’en sortir sont un échec et rien ne semble pouvoir stopper l’inévitable ; le sacrifice de vies humaines pour s’en tirer.

Gérant très bien son capharnaüm, le réalisateur Greg McLean nous gratifie de scènes violentes et sanglantes non sans conserver un certain sens de l’humour en cours de route. Je pense notamment à la parano de Marty (Sean Gunn) envers les distributeurs d’eau ou les pics envoyés entre employés en situation de crise. Le film parvient aussi à nous surprendre, notamment avec le tragique destin de Dany (Melonie Diaz) auquel on ne s’attend pas.

On en arrive alors à un final… auquel on pouvait potentiellement s’attendre. En restant dans les clous jusqu’au bout, on nous présente à nouveau une sorte de complot mondial au potentiel de suites non négligeable. Actuellement, pas de nouvelle concernant un second opus mais on reste dans la veine du récent Escape Game qui nous avait fait à peu près le même coup.

Violent dans son déroulement, le film s’amuse avec les standards communs que l’on peut trouver entre les collègues d’une entreprise pour les tourner en rage viscérale en cas de souci hors du commun. L’instinct de survie reprend le dessus, sauf si l’amour (ou la raison, c’est selon) parvient à passer par-dessus. Le film nous montre simplement une réaction logique de l’être humain dans un nouveau cadre.

Un cadre cependant fort sympathique où l’isolement des individus (ainsi que l’arrêt de la climatisation) peut avoir de graves conséquences et les pousser aux actes les plus indicibles, tout cela pour simplement rester en vie. Dans les dernières minutes du film, ça part d’ailleurs fortement en couille… pour notre plus grand plaisir. Ben oui, on était venu chercher un thriller violent ; on a ce qu’on voulait. C’est un monde chaotique et incompréhensible dans lequel un simple distributeur de ruban adhésif peut devenir une arme mortelle.

N'étant pas révolutionnaire ni dans son approche, ni dans son appréhension du sujet, The Belko Experiment possède clairement le mérite de nous montrer ce qu’on est venu chercher. Des acteurs semblants s’éclater (littéralement) sur le tournage, des situations à la fois cocasses et flippantes, le métrage ne démord jamais d’une tension palpable forte intéressante. Si vous pensez que les jours de travail sont monotones, ce film est fait pour vous. Si vous n’êtes pas très « violence graphique », vous pouvez aussi visionner Swimming With Sharks pour vous rassurer et affronter une nouvelle semaine de travail.

Après ça, le lundi vous semblera… différent.  

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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