Vitesse supérieure

En 2020 sortait Sonic, première adaptation live du hérisson bleu à la vitesse hallucinante. Le constat du film était mitigé car trop périssable dans nos mémoires. En relisant la critique du premier film (que vous trouverez EN CLIQUANT ICI), je me suis étonné à avoir passablement bien réussi à ressentir comment allait se dérouler ce nouvel opus sorti en 2022. Car si le premier film semblait n’être qu’une introduction, j’étais loin d’imaginer que ce serait le cas à ce point-là, mais j’y reviendrai en fin de critique.

Pour ce deuxième film, nous retrouvons Jeff Fowler derrière la caméra. Au vu de la scène inter-générique dans le premier film, il était normal de revoir notre hérisson ainsi que les autres protagonistes tout en insérant de nouveaux personnages. S’agit-il d’une suite meilleure que l’original ? La vitesse va-t-elle augmenter ? Jim Carrey est-il toujours au sommet de sa forme ? On passe en hypervitesse et on se lance dans la critique !

Bien installé dans la petite ville de Green Hills, Sonic aspire à devenir un héros. Mais manquant d’expérience et étant passablement maladroit, cela cause plus dégâts qu’autre chose. Il décide donc de se laisser le temps pour démarrer sa carrière super héroïque. Au même moment, le Dr. Robotnik parvient à s’extirper du monde Champignons avec un nouvel acolyte, Knuckles, tous deux étant déterminés à se venger du hérisson bleu. Heureusement, Sonic peut compter sur l’arrivée de Tails pour lui prêter main-forte.

Côté casting, on retrouve nos protagonistes du premier opus. James Marsden est Tom, shérif de Green Hills et « père adoptif » de Sonic. Interprétation plus poussée que dans le premier film, il nous offre quelques moments de rigolade. Son épouse, Maddie, interprétée par Tika Sumpter, est également plus présente et l’alchimie entre les deux personnages fonctionne, faisant d’eux un couple prêt à tout pour aider leur ami hérisson.

A ce titre, ce dernier est toujours doublé par Ben Schwartz en VO (et Malik Bentalha en VF). Le personnage évolue, prend en confiance et se découvre une âme de héros. Cela ne l’empêche pas de se laisser aller à quelques frasques lorsqu’il se retrouve seul à la maison ou d’avoir quelques pointes d’humour bienvenues.

On retrouve également avec un grand plaisir Jim Carrey dans le rôle du Dr. Robotnik. Avec un design plus proche des jeux, il nous pète une case dans ce nouvel opus et nous offre une prestation dont lui seul a le secret. Teigneux, méchant, totalement en roue libre, on regrette juste que son personnage, bien qu’étant bien présent et évoluant quelque peu, ne soit pas traité un cran plus en profondeur. Mais il s’avère bien être un antagoniste dangereux pour Sonic, avec ce brin de folie qui le caractérise tant.

Dans les nouveaux, il faut principalement citer tout d’abord Tails. Le renard à deux queues apparaissant dans le jeu Sonic 2 vient donner un coup de patte à Sonic. Intelligent, créateur de gadgets plus fous les uns que les autres et possédant cet incroyable pouvoir de voler, il est doublé par Colleen O’Shaughnessey en VO (et Marie-Eugénie Maréchal en VF). Cet acolyte permet de se rapprocher un peu plus de la mythologie des jeux.

Idem pour l’arrivée de Knuckles l’échidné. Débarquant dans le jeu Sonic 3, nous avons ici un antagoniste percutant, utilisant la force brute pour dézinguer ce qui se trouve sur sa route et se venger de Sonic et de son peuple. Aidant le Dr. Robotnik, il apparaît rapidement comme une réelle menace. Et je vous le donne en mille ; son doublage en VO est effectué par Idris Elba (Frantz Confiac en VF).

Pour en terminer avec le casting, on peut noter la présence de ; l’agent Rock (Lee Majdoub) en sous-fifre de Robotnik ; Rachel (Natasha Rothwell), la sœur de Maddie qui se marie avec un certain Randall (Shemar Moore) ; et le général Walters (Tom Butler), responsable des GUN (Gardiens Unis des Nations), une branche du gouvernement protégeant la Terre des menaces extra-terrestres… comme Sonic.

Le constat que l’on peut faire tout d’abord est que le casting est bien étoffé. On partait sur un premier film assez pépère en matière de personnages et là, on se retrouve avec ceux qui ont fait les heures de gloire des jeux. C’est donc une excellente chose surtout que l’évolution de ceux-ci depuis le premier opus est avérée. Quelle joie de voir enfin Tails et Knuckles sur grand écran ! Cela rapproche un peu plus de l’univers des jeux.

Dans la critique du premier film, j’avais souligné que quelques clins d’œil étaient présents sans en faire des tonnes et que la mythologie même des jeux n’étaient pas vraiment présente. Eh bien, cela a été entièrement corrigé dans ce nouvel opus ! La trame scénaristique est bien plus proche de ce que l’on pouvait attendre car reprend bien plus ce que l’on peut trouver dans l’univers vidéoludique.

Pour faire court, Knuckles cherche à mettre la griffe sur l’Emeraude Mère, une gemme regroupant les sept Emeraudes du Chaos. Cela permettrait de réécrire la réalité et donner un pouvoir absolu à son détenteur. Bien entendu, Robotnik y voit l’opportunité de se venger de Sonic et de devenir le maître du monde par la même occasion.

Et si le scénario devient alors beaucoup plus cohérent avec les jeux, les références deviennent légion dans le film, faisant passer un moment plus que sympa à tous les gamers de l’époque ; bulle d’air sous l’eau, l’avion piloté par Tails, le labyrinthe avec les pièges mortels, l’ultra-spin de Sonic, la perte des anneaux, la machine volante de Robotnik ainsi que son robot final ne sont que quelques exemples de ce que l’on va retrouver dans le film. Et que dire de l’affiche qui reprend la jaquette du second jeu ? Simplement bien vu !

On passe donc les deux heures de métrage à vivre un bon moment pop-corn de cinéma et de jeux vidéo, les deux univers semblant totalement être en symbiose durant ce laps de temps. Certes, le scénario reste pour les plus jeunes et ne casse donc pas des briques, se laissant même aller à quelques phrases types pour apprendre aux enfants à ne pas en faire trop et de laisser chaque chose en son temps. Des scènes comme Sonic se trouvant seul à la maison ou le battle de danse en pleine auberge sibérienne sont des exemples concrets que l’on se trouve bien en présence d’un film pour enfants. Mais même en tant qu’adulte, ben ça passe bien.

A la fin, il fallait bien (21ème siècle oblige) nous teaser une petite scène inter-générique nous présentant une possible suite. Cette dernière est d’ailleurs déjà en développement et devrait être sur nos grands écrans en 2024 ; Sonic, une fois lancé, on ne l’arrête plus.

Dans la première critique, quand je parlais d’introduction à quelque chose de plus grand, je ne pouvais pas être plus proche de la réalité. En mars 2022, les producteurs annoncent leur volonté de créer un SCU (Sonic Cinematic Universe), notamment avec le prochain film et la création d’une série centrée sur Knuckles, prévue pour 2023.

La mode des univers cinématographiques bat son plein et cela ne m’étonne pas que Paramount veuille se lancer dans l’aventure, surtout qu’il reste encore beaucoup de chose à découvrir concernant la vaste étendue de ce que représente, du moins vidéoludiquement, Sonic. En conservant le respect du matériau d’origine et en mettant cela en place de manière coordonnées, qui sait, ça pourrait fonctionner.

On peut constater que malgré un premier film quelque peu bancal, on nous présente ici une suite digne, reprenant les codes du genre et les exploitant, cette fois-ci, à bon escient. Avec plein de nouveaux personnages, une intrigue bien plus cohérente avec les jeux, quelques moments d’humour bienvenus, des scènes d’action bien fichues et des effets spéciaux qui valent l’os, Sonic 2 est une excellente surprise qui ravira les gamers de jadis et les plus jeunes souhaitant découvrir cet univers.

Pour le coup, cette fois-ci, Sega, c’est plus fort que toi… 

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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